Vendredi 8 mars, Elise Cochin nous donne rendez-vous à la teinturerie M, un endroit atypique en plein coeur du 18ème arrondissement, pour un premier vernissage des plus originaux.
Une fois passé un hall d’entrée en fausse pelouse, nous pénétrons en effet l’univers tantôt kitch, mais jamais snob de cette jeune photographe. Elise Cochin nous accueille en compagnie de trois serveuses, toutes en patins à roulettes et micro short à paillettes. Le ton est donné : l’humeur est à la blague et à la bonne franquette.
Il faut dire que la rencontre d’Elise avec la photo est toute aussi fortuite. C’est dans le garage de sa maison familiale qu’elle tombe nez à nez avec le vieux Canon de son père il y a de ça quelques années déjà.
Dès lors, cet objet ne la quitte plus et elle photographie son quotidien, ses voyages, sa famille, de l’Angleterre, à l’Allemagne en passant par la France.
Elise Cochin a l’âme d’une vagabonde et ses images sont aussi brutes de décoffrage que ne l’est son caractère. Sans retouche et pourtant très plaisantes.
Ses sujets de prédilection ? La rue, les squats, les univers abandonnés et en marge. Le corps aussi.
Photographier l’insoupçonnable, voilà ce qui constitue la base de son travail, bien loin de tout artifice.
Elise Cochin voit ce que nous ne regardons pas toujours, capture des détails auxquels nous n’attachons parfois pas d’importance. Elle photographie la rue, autrement et révèle à nos yeux de jolies choses cachées.