Première fois que je lis du Beigbeder et bien je dois vous l’avouer, j’ai été déçue. Beaucoup de personnes ont adoré ce roman qui date de la fin des années 90. Les lecteurs prônent sa dérision, son sens de l’humour et sa décadence, pour ma part cela a été une lecture rapide certes mais que je n’ai guère appréciée et dans laquelle je n’ai malheureusement pas réussi à entrer. Vous me direz, chacun ses goûts et pour une fois que je n’aime pas une lecture, on ne peut pas m’en vouloir. Peut-être devrais-je lire ses autres romans pour me faire une idée globale de cet écrivain également réalisateur tant cité dans les médias.
Je suis quelqu’un d’assez fleur bleue en règle générale et même si le titre du livre dénotait déjà sa part d’humour, je n’ai pas réussi à me plonger dans l’univers de l’auteur dans lequel l’amour est voué à un échec cuisant (bien que la fin nous rassure tout de même à ce sujet-là) et où le couple y est décrit comme le développement d’un ennui progressif et inévitable. L’histoire en elle-même est pourtant bien, bien que quelque peu déprimante par moment, à savoir que notre auteur est notre personnage principal, qu’il est marié à une certaine Anne dont il divorce au bout de trois ans pour une jeune femme mariée, Alice, cette dernière n’osant pas quitter son mari pour lui. Au demeurant, une histoire comme il en existe partout dans le monde et presque un fait d’actualité. Mais toute la réflexion autour du couple, que l’amour est impossible et que le bonheur n’existe pas ne m’a pas tellement accrochée bien que tout cela soit présenté sous la façon de penser du personnage principal qui perd pied face à l’amour d’une femme mariée pour laquelle il quitte sa femme.
J’ai bien saisi, contrairement à ce que cet article pourrait laisser penser, l’humour et le sens de ce livre à savoir l’histoire d’un homme de trente ans perdu dans sa quête d’amour et sur le sens qu’il lui porte mais j’ai été déçue de la vulgarité de certaines scènes et aussi de cette description de la vie de couple de notre époque, une vision éphémère et ennuyeuse que je refuse de voir et d’appliquer.
Je m’excuse à l’avance pour celles et ceux qui ont beaucoup aimé ce roman et vous promet d’aller voir le film pour me faire peut être une autre idée de ce roman.
Bonne lecture !
Mon meilleur passage :
« - Dis, tu crois que l’amour dure trois ans ?
Il me regarde avec pitié.
- Trois ans ? Mais c’est énorme ! Quelle horreur ! Trois jours, c’est amplement suffisant ! Qui t’as mis cette ânerie dans la tête, petit moussaillon ?
- Il paraît que c’est hormonal, enfin, biochimique, quoi… Au bout de trois ans c’est fini, on n’y peut rien. Tu trouves pas ça triste ?
- Non mon toutou. L’amour dure le temps qu’il doit durer, ça m’est égal. Mais si tu veux qu’il dure, je crois qu’il faut apprendre à s’ennuyer bien. Il faut trouver la personne avec qui l’on a envie de s’emmerder. Puisque la passion éternelle n’existe pas, recherchons au moins un ennui agréable ».