Auteur : Jean Pétrement
Mise en scène : Jean Pétrement
Distribution : Alain Leclerc / Courbet
Jean Pétrement / Proudhon
Elisa Oriol / Jenny le modèle
Djelali Ammouche / Georges le braconnier
"Début 1855, Gustave Courbet maître peintre, travaille à Ornans, son village natal, sur "L'Atelier", une oeuvre qu'il veut présenter à l'Exposition Universelle de Paris.
Il est en compagnie de Jenny, maîtresse modèle qui l'a accompagnée dans la vallée de la Loue. Le peintre est admiratif de son compatriote franc-comtois Pierre-Joseph Proudhon. Il souhaite obtenir de celui-ci qu'il rédige un livret pour l'Exposition et/ou pour son "Pavillon du Réalisme".
Projet "mégalomaniaque" de présentation de son travail si l'Institution qui dirige le Salon venait, comme cela s'est déjà produit auparavant, à refuser tout ou partie de son oeuvre. Proudhon qui rend régulièrement visite à sa famille bisontine, accepte l'invitation du Maître peintre d'Ornans."
Courbet est un homme rond, bon vivant, charnel, emporté, impétueux et sûr de son talent et de sa mission de rendre l’art social. Proudhon, lui, est un homme torturé, misogyne, philosophe convaincu de l’urgence d’un état socialiste qui rendrait sa dignité à l’homme. Ils sont amis et ils s’affrontent dans une joute verbale fine, acerbe et néanmoins amicale. Ils s’éloignent pour mieux se retrouver. Ils se séparent pour mieux s’allier.
Entre eux, une femme. Elle est belle, voluptueuse, sensuelle et modèle. Jenny est la maîtresse de Courbet. Elle l’aime pour ce qu’il est sans en être amoureuse. Cette femme, fougueuse et provoquante, assiste à la rencontre des deux amis. Ancrée dans le réel et dans la réalité de la condition féminine à la fin du 19ème siècle, Jenny porte un regard pragmatique et moderniste sur les idéologies de ces deux hommes, en proie à la mission qu’ils se sont données.
Et puis, entre en scène un quatrième personnage, Georges, le braconnier. Ami de Courbet. Prolétaire de base et conservateur, il ne se retrouve pas dans le discours de Proudhon et comprend mal que ce dernier affirme « que la propriété, c’est du vol ! ». Et Proudhon de s’expliquer, de se justifier, encore et encore. Lui qui voulait tant être compris et suivi, il semble que son époque refuse obstinément de l’entendre.
« Proudhon, modèle, Courbet », une pièce intense, où les échanges d’idées claquent et se frottent. Des mots qui font mouche et des discours qui rappellent combien la liberté d’expression artistique, politique et citoyenne est une lutte de fond et de forme, sans fin. Une pièce à voir pour son éclat esthétique et dramatique rare.
Du 14 Février 2013 au 25 Mai 2013 les jeudis au samedis à 20h
Au Théâtre Essaïon
6 rue Pierre au Lard
75012 Paris
RES. 01 42 78 46 42
Tarif à partir de 15€
www.essaion-theatre.com
Site de la compagnie : http://www.theatre-bacchus.fr
Lien vidéo : http://www.caspevi.com/proudhon-modele-courbet/