Chantal Thomas, voilà un auteur que je ne connaissais que de nom. Dans mon Cosmo chéri, on plaisantait des quiproquos entre lingerie fine et essayiste... et puis, je suis tombée sur ce titre... et puis, j'ai trouvé un bon prétexte pour le lire : " Marie-Antoinette, c'est au programme"... Bref, je l'ai lu. Sans trainer. Parce qu'happée comme Agathe Laborde par ce vent de panique qui déferle sur Versailles.
La demoiselle, lectrice de la reine (voilà un beau métier), nous conte ses trois derniers jours au palais, les 14, 15 et 16 juillet 1789. L'atmosphère tendue mais confiante du 14, jusqu'aux premières et folles rumeurs : la Bastille, prise ?! Impossible, voyons !
Versailles est isolé, les fausses informations et les rumeurs courent plus vite que les nouvelles véritables. Avec les heures, la nuit, l'agitation croît, la panique se diffuse... On fait des paquets, on les défait, on pense pouvoir encore raisonner le bon peuple de France par des messages épiscopaux. Las ! Il est trop tard pour les mots, pour les déclarations paternelles du roi, la grande machine Révolution s'est ébranlée. Au milieu de ce bruit, Agathe raconte sa reine, si aimée, si douce, si futile, les courtisans, l'ombre du grand Louis, les bals et les rubans, un Versailles qui sombre... Depuis Vienne, elle se souvient et regrette, elle pleure sa reine et son passé.
Un très beau livre, très documenté et prenant. Et pour rester dans l'ambiance, je vous rappelle que le XVIIIe s'expose au Grand Palais et que Marie-Antoinette a inspiré à Sofia Coppola un film très réussi. Enjoy !