On l’a tous connu. Le gamin qui vit tellement dans son monde qu’on sait qu’il ne vaut mieux pas trop l’embêter. Sauf les plus agés, qui s’en donnent à coeur joie car ils ont la supériorité de la taille.Mais cet enfant là, on ne lui fait pas car il est déjà vieux.
C’est un vieux de 8 ans.
Andy, le super-héros de ce film qui se trimballe avec son bonhomme, s’habille comme lui et dont il est forcément convaincu d’avoir les mêmes pouvoirs. Délire d’enfant? Pas seulement car on ne sait plus nous même si Andy est réel ou sorti tout droit d’un Comics.
Cet enfant a des super-capacités de résistance à la violence, à la douleur mais aussi du coup, à l’amour. Son aptitude à la résilience, les cadrages hollywoodiens 70′s version Nouvelle-Zélande, tout, fait de ce film un bijou d’introspection, des souvenirs de notre propre enfance. Des intimidations des terrains de jeux aux enjeux de conservation de ses amis, seule et unique vie sociale qui vaut vraiment la peine lorsque l’on a 8 ans.
Entre réalisme cru et super-héroïsme, The Six Dollar Fifty Man est sublimement interprété par Oscar Vandy-Connor, cet enfant dont nous sommes sûrs qu’il va devenir un géant.
Mark Albiston & Louis Sutherland ont gagné le festival de Sundance en 2011 avec ce film et sortent cette année leur premier long, Shopping, dont on peut dores et déjà vous dire que nous achetons !