Des gens simples, des situations parfaitement insignifiantes, quasiment aucun texte. Il ne se passe rien et c’est ça qui est bien. On prend ce que l’on veut, on imagine, on extrapole. Ou pas. Cet album est contemplatif mais surtout très descriptif. Il s’attarde et dissèque le moindre geste sur des bandes de 4 ou 5 cases. Un procédé répétitif mais qui donne un certain rythme à la narration.
J’aime qu’un auteur me prenne par la main et me lâche à l’entrée du grand bain en me disant : « Débrouille-toi, moi j’ai fait ma part du boulot. » Finalement il y a ce que lui a voulu dire et ce que nous avons envie de comprendre. Une forme de polysémie qui fait tout le sel d’un album comme celui-la.
Bref, vous l’aurez compris, j’ai vraiment passé un bon moment avec les habitants de Dockwood et je remercie les trois tentatrices qui m’ont convaincu de l’intérêt de ce très joli objet-livre, Mango, Cristie et Mo’.
Automne de Jon McNaught. Nobrow, 2012. 56 pages. 18 euros.
Les avis de Mo' ; Cristie ; Mango