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Indians

Publié le 18 mars 2013 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

INDIE-POP – Originaire de Copenhague, Indians est en réalité le projet d’un seul homme : Søren Løkke Juul. Nouveau venu sur la scène indie pop, il a été repéré et signé par le mythique label anglais 4AD – excusez du peu. Pour la petite histoire, ce label a dans son écurie des artistes comme Dead Can Dance, Pixies, Stereolab ou encore The National, sans oublier Efterklang – ses compatriotes. Après un EP 100% pop avec Let Me Play Your Guitar, Søren se lance seul dans un projet solo beaucoup plus personnel, voire intimiste. Va-t-il réussir à nous emmener avec lui SOMEWHERE ELSE ?

galetteind Indians
A la première écoute de cet album, on sent très rapidement qu’il  maitrise son sujet : les thèmes sont variés. Chaque piste s’aligne l’une après l’autre comme une introduction aux suivantes. On se laisse volontiers emmener dans cet univers indie pop évanescent. Si certaines pistes tendent vers la folk, d’autres visitent des territoires légèrement psychédéliques sans oublier par moments une légère nappe post-rock. Le caractère éphémère de cette musique est donné par sa voix claire légèrement nostalgique travaillée à la reverb que les arrangements ne rendent pas mélancolique. L’album évoque ainsi franchement le monde naturel et  exprime une volonté de capturer l’essence même des paysages scandinaves.

"New", la première piste donne le ton de l’album : l’ensemble se veut onirique. Le passage à la deuxième piste – "Bird" – ne se fait pas remarquer et le piano nous emmène en balade. Ce piano laisse progressivement sa place à des sons évoquant la nature ; bruits de vents et ruissellements d’eau qui, à leur tour, s’effacent complètement au profit de "I am Haunted" . Titre folk le plus nostalgique, comme une parenthèse dans l’album. Après l’on revient à des sonorités plus électroniques et pop avec "Magic Kids" ou "Lips Lips Lips". L’album se clôture un peu de la même façon qu’il a commencé avec un titre un peu plus rythmé : l’on est de retour de cet interlude très intime.

indianspho Indians

L’usage de sons naturels rappelle certains éléments d’Efterklang mais la comparaison s’arrête là même si l’on y retrouve la touche électronique scandinave. De plus, la musique d’Indians évoque quelquefois Other Lives – avec qui Indians a tourné cet hiver en Amérique du Nord – en transfigurant les grands espaces de Scandinavie et du Midwest.  Ce qu’on ressent à l’écoute globale c’est que cette musique peut autant être jouée seul que par un ensemble de musiciens. Sans être vague, les compositions laissent beaucoup de liberté à l’interprétation.

Pari réussi donc pour cet artiste qui veut nous emmener avec lui dans son univers. Cela sans nous forcer ni nous guider, juste en nous laissant libre d’y placer nos émotions. C’est un premier album impressionnant de finesse vers lequel on peut revenir et en avoir un ressenti chaque fois différent.


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