Paris, Ô Paris !
Paris la belle, Paris la vieille, Paris l’illustre…
Celle qui excite, celle qui énerve, celle qui fatigue, celle qui sourit…
L’excitation fait tressaillir le moindre muscle. Je veux, je veux, je veux… Y être, y vivre, y apprendre, y rencontrer.
Le dynamisme de Paris rend fou. La belle folie, celle dans laquelle on veut se voir tous les jours. Celle qui titille la curiosité, qui te fait ranger ton plan pour de bon et te laisse suivre le fil de tes pas au gré des cris, des bruits, des odeurs, des boutiques.
Oui, venons en au fait. J’y suis bien car j’y suis peu et cette ville excite le doux matérialiste rêveur que je suis.
La diversité est attrayante, attirante. Mais certaines beautés ne sont que trop peu souvent accessible, et pour cause, j’ai du temps devant moi.
Paris la belle nous offre l’opportunité de rêver, les yeux bien écarquillés. Tout ce que l’on fantasme, en bon provincial, sur notre petit écran, est à portée de main. Pouvoir enfin toucher, juger, qualifier, essayer, satisfait notre curiosité et nous permet d’aiguiser encore un peu plus l’œil. On rêve à grand, on rêve à beau, seul ou à plusieurs.
Heureusement les gens sont très vite présents pour faire ressurgir la réalité, aussi dure soit-elle. Comme disait l’autre, tu vis deux fois plus vite, tu t’uses deux fois plus vite. Il y a finalement toujours quelque chose qui cloche.
Le sourire est souvent payant, le merci aussi. Alors on profite des bonnes choses, vivant une journée de bobo, bômeur, hypster ou ce que vous voulez. On profite du service et du sublime Bagel au saumon bio d’Ecosse de chez Merci, des sourires et univers de chez The Broken Arm ou AMI, la disponibilité et les découvertes chez The Cork. J’en oublie bien d’autres. Je divague dans Paris au gré des curiosités, des gens, des monuments. Je marche tel un badaud. Crédule, naïf, courtois et souriant. Je prends l’air, aussi peu pur soit-il. Profitant d’un couché de soleil sur la vieille Dame et les quais de Seine.
On désapprouve en revanche largement les regards inquisiteurs de certains dits commerçants sous prétexte que leur boutique a le vent en poupe. On ne fait pas du commerce lorsque l’on n’aime pas les gens. Se faire toiser par des smicards à paillettes sous prétexte de ne pas faire répondre aux codes stylistiques de sa caste a le don de m’énerver. L’éclectisme et la curiosité sont mes doctrines.
Une humeur d’un jour certainement pas pour toujours. Le clou restera la bière et la planche de charcuterie/fromage au comptoir du troquet en bas de la rue. Entre amis. Les choses simples sont la recette du succès. Merci.
Mathieu Clément
Tags: