Auteur : Bernard Minier
Editeur : XO
Nombre de pages : 572
Date de parution : octobre 2012
Auteur :
BERNARD MINIER est né à Béziers et a grandi dans le Sud-Ouest. Après Glacé, prix du meilleur roman francophone du festival Polar 2011 de Cognac, Le Cercle est son deuxième roman.
Présentation de l'éditeur :
Un coup de fil surgi du passé, un e-mail énigmatique, qui signe peut-être le retour du plus retors des serial-killers, précipitent le commandant Martin Servaz dans une enquête dangereuse, la plus personnelle de sa vie.
Un professeur de civilisation antique assassiné, un éleveur de chiens dévoré par ses animaux… Pourquoi la mort
s’acharne-t-elle sur Marsac, petite ville universitaire du Sud-Ouest, et son cercle d’étudiants réunissant l’élite de la région ?
Confronté à un univers terrifiant de perversité, Servaz va rouvrir d’anciennes et terribles blessures et faire
l’apprentissage de la peur, pour lui-même comme pour les siens.
Après le succès de Glacé, déjà traduit dans de nombreux pays, Bernard Minier, le maître des atmosphères sombres et oppressantes, nous entraîne dans une nouvelle intrigue à couper le souffle, qui renouvelle les lois du genre.
Mon avis :
Bernard Minier maîtrise sans conteste l'art du suspense en multipliant les pistes, en jouant sur les liens affectifs de l'enquêteur principal et en maintenant toujours l'épée de Damoclès que représente l'évasion récente de ce tueur psychopathe ( Hirtmann) auquel Martin Servaz a été confronté dans une précédente enquête.
Tout est réuni pour tenir le lecteur en haleine dès cette scène du meurtre d'une jeune professeur de khâgne de Marsac,
assez spectaculaire. Martin Servaz est appelé par Marianne, son amour de jeunesse, car son fils Hugo est accusé de ce meurtre.
Je n'ai pas lu le premier roman de l'auteur, Glacé, et il me manque sûrement des données pour apprécier pleinement les enquêteurs. Martin, de manière assez classique, est un policier très investi, mû par un désir de vengeance lié à son passé familial lourd. Il n'est pas très chanceux dans ses relations féminines mais a une tendresse particulière pour sa fille Margot qui est aussi son talon d'Achille.
Par contre, je trouve ses adjoints Vincent et Samira assez neutres et l'auteur donne d'ailleurs tout le dynamisme à cette gendarme homosexuelle, Irène Ziegler qui se retrouve un peu étrangement en scène sur cette nouvelle affaire.
L'auteur multiplie les ramifications dans le récit pour densifier le mystère et le suspense et je reconnais que c'est diablement
efficace mais il me semble aussi que c'est parfois un peu trop poussé. Des récits intercalés de la séquestration d'une jeune femme, qui ajoutent une dimension stressante et mystérieuse se
révèlent ultérieurement en décalage temporel.
Par contre, j'aime cette façon qu'a l'auteur de glisser son avis très rapide sur des points de société. L'action se passe pendant la coupe du monde de football ce qui nous vaut une analyse assez critique des supporters inconditionnels et des petites réflexions sur le comportement de l'équipe de France. Mais l'auteur évoque aussi rapidement l'IRA, la crise économique, la manigances politiques et les grasses indemnités de nos députés.
Sans aucun doute c'est cette ouverture d'esprit de l'auteur et aussi la personnalité de Martin Servaz, policier littéraire et humain qui me pousseront peut-être à relire cet auteur.
J'ai lu ce roman policier dans le cadre du