liquidités pour soutenir l’économie japonaise. En 2010, elle a dépensé pas mois de 330 milliards d’euros, soit l’équivalent de près de 8,55 % du PIB du Japon. Deux ans plus tard, si l’ampleur du phénomène s’est réduit, il est toujours d’actualité. La BoJ n’arrive pas à rassurer les marchés et la déflation sévit toujours au Japon.
Depuis le début d’année, le yen a perdu 15 % de sa valeur par rapport au dollar.
Sur le papier, la Banque centrale du Japon est indépendante. Mais l'exécutif fait pression et la nomination du nouveau président va précisément dans ce sens. Acquis à la politique monétaire voulue par le Premier ministre, il appelait à un relèvement de l'objectif d'inflation à 3 % pour le Japon. Pour le moment, l’objectif de la BoJ serait d’atteindre les 2 %Aujourd'hui la feuille de route est claire : parvenir par tous les moyens à une inflation de 2%. Un taux qui semble difficile à atteindre. Sur la scène internationale, le Japon va devoir user de beaucoup de diplomatie. En effet, la politique monétaire mis en place par la BoJ a pour conséquence une forte baisse du yen. Celle-ci est bien sûr très mal vue par les concurrents commerciaux du Japon qui perdent ainsi en compétitivité. Depuis le début d’année, le yen a perdu 15 % de sa valeur par rapport au dollar. Vous avez dit guerre des monnaies ?