Pour y voir est une introduction parfaite dans le monde particulier de Miami. Transition toute trouvée entre l’acoustique de Messina et l’électrique qui remplit le nouveau disque de Saez. C’est parti pour 10 titres dans lesquels on sent l’urgence, la sueur et la drogue. Il fait bon vivre à Miami !
Très rock dans l’âme, l’album nous transporte sur les grandes avenues de la ville de Floride où les cadillacs sont conduites par des golden boys à la recherche de fille des rues (Cadillac Noire). Ça sniffe de la cocaïne (Miami, Des Drogues), ça se prend pour les rois du monde (Le Roi). Les textes de Damien Saez sont suffisamment imagés pour qu’on visualise plutôt bien l’ambiance prétendue par ces nouvelles chansons.
On y trouve des petits clins d’œil cinématographiques : Cadillac Noire fait référence à American Psycho ; et autres références littéraires et musicales : le texte de Les Infidèles rappelle J’veux qu’on baise sur ma Tombe et forcément J’irai cracher sur vos tombes de Boris Vian tandis que celui de Rochechouart fait évidemment penser à Il est 5h Paris s’éveille de Jacques Dutronc. Et si le titre Miami nous avait laissé perplexe, il faut reconnaître qu’il se fond bien dans la totalité de l’album, étonnamment cohérent.
Première impression à l’écoute de ce disque : il est fait pour la scène. Et ça risque de secouer en live. Saez aime souffler le chaud et le froid, ce n’est pas nouveau. Si on est loin de Messina au niveau émotion, Saez reste le même : il constate plus que conteste. Et le choix du rock, parfois en anglais (Des Drogues, No More) prend tout son sens.
Les 10 nouveaux morceaux s’enchaînent dans un bordel humain tantôt bruyant tantôt bluesy (Que sont-elles devenues ?). Miami est vite entêtant et son ambiance bien particulière est prenante. On vient à peine de clore l’écoute de ce nouvel opus et on se demande déjà quelle sera la prochaine destination de Saez. On ne sait pas, lui non plus sans doute et c’est ce qui fait tout l’intérêt de l’artiste.
Si tu veux faire un tour à Miami, écoute ça et va voir Saez en concert ! Tu n’as pas besoin de passeport !