parents d’adoption. En rayon : l’oncle Paul, chasseur de mouches avec les plis de son
ventre, Bérénice, folle d’amour pour Tom, qui a des muscles mais pas de coeur, et Mme
Knop, l’institutrice, qui aime tant nager nue la nuit. Ce n’est pas gagné !
Peu importe, les deux enfants sont ensemble, tous les deux.
Avis : je ne sais pas quoi vous dire sur ce livre. Il y a longtemps j’ai lu et adoré autobiographie d’une courgette, qui m’a tellement touché et marqué que je me souviens de pleins de choses de ce livre, de citations, de la fin aussi. Je renouvelle donc ici mon expérience avec Gilles Paris et l’on reconnait immédiatement son style d’écriture. J’aime beaucoup sa manière de jouer avec les mots, « il veut lui mettre la main au panier, mais elle n’a jamais de panier » par exemple (ce n’est pas la phrase exacte mais le sens y est). L’histoire commence donc avec la mort des parents d’Alice et son frère (l’histoire étant raconté par le frère), je pense qu’au début ils sont petits vu le langage employé et peu à peu ils grandissent (et ça se ressent car le regard est peut-être un peu plus « mâture », le vocabulaire utilisé différent). Ce livre aborde pas mal de thèmes, tel que la maltraitance par exemple, l’inceste, et puis surtout la mort (qui est assez présente dans ce livre). La mort entoure Alice et son frère et fait d’eux des orphelins, quasiment à chaque fois.
J’ai aimé la façon dont c’était écrit, les sujets bien que durs et cruels sont transcrits d’une manière douce, même l’inceste qui est un sujet qui a tendance à me faire grincer est emmené délicatement et ne m’a pas fait sauter au plafond. J’ai apprécié les personnages, qui ont souvent le mal de vivre et qui ne s’en sortent pas forcément, ce que traverse Alice et son frère est très difficile je trouve et pourtant les deux enfants ne baissent pas les bras, ils continuent à vivre, à s’en sortir, parce qu’ils sont ensemble. Alice aussi parce qu’elle a ses livres je pense et son frère parce qu’elle lui les lit.
Certains trucs m’ont franchement fait marrer, surtout au début, la mère qui tourne dans des films muets, le père qui échange ses shorts avec Bérénice, c’était drôle comme manière de voir les choses. Et d’autres m’ont secoué, l’alcoolisme, prise de médicaments… Même si ce n’est pas décrit comme ça évidemment.
Bref, ais-je aimé ou pas? Je pense avoir aimé, mais j’ai du mal à mettre des mots sur les sentiments que j’ai ressentis en lisant ce livre.
Phrase marquante :
« Alice dit que la mort ce n’est pas une mauvaise chose, à condition que cela tombe sur les autres. » c’est une manière de voir.
3 plus :
- l’écriture
- des sujets durs traités avec douceur et poésie
- les jeux avec les mots
1 moins :
- J’aurais voulu connaître l’âge des personnages, au début je pensais qu’ils stagnaient et c’est petit à petit que je me suis rendu compte qu’en fait ça se passait sur plusieurs années
Ce livre répond aux challenges suivants :