Facebook n'a plus le vent en poupe !

Publié le 02 avril 2008 par Muzard

La sentence vient de tomber de l'autre côté de la Manche, Facebook, le réseau social qui tient la vedette depuis plusieurs mois, aurait perdu de sa superbe.                         

Une étude Nielsen annonce une baisse de fréquentation de Facebook en Angleterre de 5 %.
N'en déplaise à Monsieur Zuckerberg qui revendique toujours une croissance du nombre de "visiteurs actifs" introduisant ainsi un nouveau critère (visiteur actif)pour masquer les premiers signaux de faiblesse de son réseau ce recul, aussi léger soit-il, n'est pas anodin.

Il représente peut être le " faible signal" annonçant une dynamique à la baisse de ce réseau. Sa cote d'amour commencerait donc à fléchir.

La popularité et le développement exponentiel de ce réseau social pourraient expliquer paradoxalement ce retournement de tendance. Facebook était un moyen de se distinguer et de renforcer son sentiment d’appartenance à une tribu d’internautes "hype".

Aujourd’hui avec plus de 30 millions de membres, traduit  dans de multiples langues, il est devenu un réseau grand public. En faire partie, devient donc banal.

 
De là, à prédire la mort des réseaux sociaux, il y a un fossé.
Le désamour soudain  pour Second life, n’a pas sonné la mort de cet univers virtuel mais surtout il s’est inscrit dans une dynamique forte de développement de nouveaux univers virtuels.

De la même façon, au moment où Facebook perd sa dimension « hype », d’autres réseaux sociaux se créent, plus de 2 à 3 chaque jour. Des réseaux de plus en plus ciblés sur certains profils d’internautes.
Cela correspond à l’évolution naturelle de tout nouveau média : de nouveaux médias se créent, ils se spécialisent, se segmentent comme on dit en jargon publicitaire.

Les réseaux sociaux ont peu de chances de disparaître dans la mesure où ils répondent ils donnent l’illusion de répondre en partie à nos appétits sociaux,cf ma note sur le sujet.
Tant que nous aurons l’espoir de renforcer ou de créer de nouveaux liens au sein de notre tribu familiale, sociale ou professionnelle, nous ne sommes pas prêts à renoncer à ces réseaux virtuels.

Et c’est vrai qu’on peut espérer que plus ces réseaux seront segmentés, ciblés, plus il sera facile de franchir le mur du virtuel, et de passer à l’acte : la rencontre.