« Du pain et des jeux » tels sont les besoins fondamentaux du peuple que les empereurs romains s’attachaient à satisfaire pour éviter les émeutes.
Cela paraît simple de satisfaire un peuple et pourtant aujourd’hui, au rythme auquel augmentent le prix du blé, des matières premières et l’inflation en général, le spectre de la famine n’est pas loin. A la différence de ses prédécesseurs romains, Nicolas Sarkozy, n’a plus les moyens d’organiser des distributions gratuites de petits pains aux pauvres. Les caisses sont vides.
Le développement des jeux vidéo et des grands rendez vous sportifs, tels que les Jeux Olympiques... ne suffisent pas à faire oublier le prix du pain.
On ne peut pas jouer tout le temps, il y a bien un moment où l’on doit penser et c’est là que le peuple peut se rebiffer.
« Faute de grives, on plante des piquets de grève », c’est le risque que le gouvernement semble le plus redouter aujourd’hui.
La stratégie de diversion apparaît alors comme « the solution ». Nos amis singes le savent bien. Le primatologue Franz de Waal a souvent observé ces comportements de diversion, comme ce chimpanzé « subordonné » qui indiquait à la troupe un danger dans une direction éloignée (danger qu’il avait inventé de toutes pièces). Ce faisant il orientait l’attention du groupe sur cette menace virtuelle, ce qui lui permettait de copuler en toute quiétude et dans la plus grande discrétion, avec la femelle préférée du dominant.
Confronté à la crise, à une menace de descente dans la rue, Sarkozy et sa troupe, en bons primates utilisent eux-aussi toutes les ficelles de la diversion.
Dans sa dimension positive tout d’abord : on peut faire diversion en racontant de belles histoires. Par exemple l’histoire de la fée Carla Bruni qui d’un coup de baguette a relégué le divorce du chef de l’état dans les oubliettes de l’histoire. Depuis quelques semaines, on vit par procuration la vie de princesse. Tout y est, les châteaux (en Angleterre), les princes, les reines, les belles robes et les bijoux…et la magie opère. Déjà une bonne partie de l’opinion internationale est tombée sous le charme de notre princesse et de son prince et la France ne serait pas loin de succomber.
Les médias exultent, ils ont peut-être trouvé leur Diana qui va doper leur audience. Auraient-ils passé un pacte secret avec Sarkozy ? A lui la diversion par le divertissement, à eux, les records d’audience.