Au fil des pages de ce long flashback, l’auteur lève donc le voile sur le passé commun et particulièrement chargé de la séduisante Margot, de son charmant époux et de son (premier) amant. Mais ce n’est pas tout, car ce retour en arrière permet également au lecteur de comprendre la véritable signification du titre de cette saga, permettant au passage à l’auteur d’aborder de manière assez intelligente un sujet fortement d’actualité.
En s’attardant sur les liens qui unissent les différents personnages, le scénario joue certes un peu moins la carte de l’action et du western spaghetti, mais donne beaucoup plus de profondeur aux personnages. Outre des personnages très charismatiques, qui contribuent à sortir cette saga des sentiers battus, l’humour est également à nouveau au rendez-vous, notamment grâce à des dialogues ciselés et particulièrement corrosifs.
Visuellement, le changement de coloriste s’effectue sans heurts et le travail de Paul Salomone (dont on rappelle que c’est la première série) demeure splendide. Il fait à nouveau preuve d’une grande maîtrise graphique et d’un souci du détail qui se retrouve au niveau des expressions particulièrement jouissives de personnages hauts en couleur et du soin apporté aux arrière-plans. Notons également que la première édition de l’ouvrage propose également un cahier graphique de huit pages qui permet d’encore mieux apprécier le travail de ce jeune dessinateur particulièrement prometteur.
Vivement la suite de cet album que vous retrouverez également dans mon Top de l’année.