Depuis quelques jours, le navire de Greenpeace, l'Esperanza poursuit le navire-usine japonais, le Nisshin-maru. Bien que l'ONG se félicite d'avoir "chassé" le navire japonais hors de la zone de recherche, il semble que la poursuite menée à toute allure depuis trois jours coûte beaucoup en carburant à l'Esperanza et que ce dernier risque d'être forcé de se diriger vers le port le plus proche pour ravitailler.Toutefois, le Traité pour l'Antarctique (1961), signé par l'Australie et le Japon entre autres, gêle les revendications territoriales sur cette partie de la planète. Le Japon ne reconnaissant pas les revendications australiennes, ils n'est pas touché par ce sanctuaire.Sea Shepherd a
Aujourd'hui, la Cour fédérale australienne a émis une injonction ordonnant aux navires de la compagnie japonaise Kyôdô Senpaku de cesser immédiatement ces activités dans le sanctuaire baleinier australien. Cette action a été initiée par l'ONG Human Society International (HSI). Le sanctuaire australien dont il est question a été créé en 2000 et certains pensent qu'il s'étend aux eaux se trouvant à 200 miles nautiques du territoire en Antarctique que l'Australie revendique.
Par conséquent, cette injonction n'a aucune validité hors du territoire australien et n'est donc que symbolique. En fait, elle met plutôt le gouvernement australien sous pression, puisqu'il ne peut en aucun cas la mettre en pratique.
(Concernant le sanctuaire de l'océan Austral adopté par la CBI en 1994, le Japon a déposé une objection à l'encontre de cette mesure et n'est donc pas touché par celle-ci)
Il y a quelques heures, l'ONG extrémiste Sea Shepherd, déjà responsable d'actions dangereuses l'année dernière, a annoncé avoir découvert les autres navires de la flotte de recherche japonaise. Des zodiacs ont visiblement été lancé depuis le Steve Irwin, le bateau de Sea Shepherd, pour endommager l'hélice de l'un des baleiniers japonais, le Yûshin-maru No.2.
A ce moment, deux activistes de cette ONG, un Britannique et un Australien sont apparemment monté illégalement sur le navire japonais, et ont par conséquent été arrêté par les marins du Yûshin-maru No.2.
La version du président de Sea Shepherd, le Canadien Paul Watson, fait état de deux de ses membres d'équipage étant retenus en otages par les Japonais, mais de toute évidence, la responsabilité incombe aux gens de cette ONG.
Je tiendrai cette article à jour au fur et à mesure que les conséquences de cet abordage s'éclaircissent.
Mise à jour (15 janvier 2008, 22h30 heure japonaise) :
L'Institut japonais de recherche sur les cétacés (ICR) qui conduit le programme de recherche scientifique dans l'Antarctique (JARPA2) vient juste de publier un communiqué de presse et des photos de l'incident sur son site. Il y est également expliqué que les deux activistes de Sea Shepherd ont lancé des bouteilles de verre contenant de l'acide butyrique ainsi qu'une autre substance non encore identifiée.
Contrairement à ce que Paul Watson a déclaré, les deux hommes sont gardés à vue dans un bureau du Yûshin-maru No.2, et non ligoté au mât du navire japonais.
Mise à jour 2 (17 janvier 2008, 18h00 heure japonaise) :
Concernant les deux activistes de Sea Shepherd qui sont monté illégalement sur le baleinier japonais Yûshin-maru No.2, il semble que le gouvernement australien a négocié leur libération avec les autorités japonaises. Toutefois, l'Institut japonais de recherche sur les cétacés (ICR) a posé comme condition à Sea Shepherd que ces derniers n'attaquent pas le navire nippon lors du transfert des deux hommes. Le président de l'ONG, Paul Watson ayant refusé cette condition, les deux hommes sont encore gardés à vue sur le Yûshin-maru No.2 et il est fort probable qu'à la demande de l'ICR, un navire australien, sans doute l'Oceanic Viking, viennent récupérer les deux activistes.
Le Professeur Sam Bateman, spécialiste australien en droit maritime, a déclaré que les deux membres de Sea Shepherd avaient commis un acte de piraterie et que les Japonais avaient par conséquent tout à fait le droit de les garder en détention.
Selon l' ICR, les deux hommes sont bien traités et se sont vu servir les mêmes repas que les membres d'équipage japonais, bien qu'ils aient refusé de manger toute nourriture d'origine animale. En outre, les deux activistes de Sea Shepherd avaient des sacs à dos contenant des vêtements de rechange et autres effets lorsqu'ils sont montés illégalement à bord du Yûshin-maru No.2, laissant présumer qu'ils avaient l'intention dès le début de rester à bord du baleinier japonais. Il est donc fort probable que cet abordage a été prémédité par Sea Shepherd pour obtenir l'attention des médias et ainsi se faire de la publicité. (Photo: ICR)
Mise à jour 3 (18 janvier 2008, 9h00 heure japonaise) :
Les deux activistes de l'ONG anti baleinière Sea Shepherd qui étaient montés illégalement à bord du baleinier japonais Yûshin-maru No.2 ont été remis aujourd'hui au navire des douanes australiennes Oceanic Viking.
Mise à jour 4 (18 janvier 2008, 19h15 heure japonaise) :
Les deux membres de Sea Shepherd sont retournés sur le navire de cette ONG, le Steve Irwin.
L' Institut japonais de recherche sur les cétacés a aujourd'hui rendu publiques des vidéos montrant l'attaque du Yûshin-maru No.2 par les activistes de Sea Shepherd le 15 janvier dernier. Voici l'une des deux vidéos :
On peut y constater que les hommes à bord du zodiac de Sea Shepherd lancent des objets en direction du baleinier japonais (d'où la scène est filmée). Il s'agit de bouteilles en verre contenant de l'acide butyrique.
D'autres vidéos démontrant les activités illégales de Sea Shepherd et les mensonges de Paul Watson sont disponibles ici. de nouveau attaqué un navire de la flotte japonaise, le Yûshin-maru No.3 .