Quand j’étais gamin je n’avais pas d’enfant. Je pouvais mourir demain. Aujourd’hui je suis père. Mon existence n’a de saveur que quand elle est proche de moi, la voir de loin jouer et raconter ses histoires, devenir petite fille, la voir progressivement s’éloigner de sa petite enfance. Demain je serais à paris pour assister à un débat avec des pères séparés par la force des choses de leurs enfants. Il me faudra retenir mon émotion, les cas sont difficiles. Quand j’étais gamin je n’étais pas père.
Quand j’étais gamin je n’aimais pas les champs, je n’ai jamais aimé les champs, cette nature désertique m’effraie. C’est encore le cas aujourd’hui. Etrangement c’est dans le bruit des villes que je trouve de la sérénité. Il m’arrive d’avoir envie de me perdre au fond d’un désert, mais pour quelques heures, jamais plus.
Quand j’étais gamin je me foutais que les gouttes de pluie viennent frapper la fenêtre, aujourd’hui c’est l’overdose (sauf si je suis sous la couette avec Elisa Tovati, ou Virginie Guilhaume, ou bien Alessandra Sublet… ou les trois. Y’en a une surtout mais je ne peux rien dire, secret défense.)… on est gourmand quand on est vieux.
Quand on est gamin on aime le fun est le Rock’n’roll. Aujourd’hui on souhaite le saupoudrer dans sa vie. Je cherche encore le meilleur moyen pour y parvenir. Je veux du fun, du bordel, du Rock’n’roll et faire face à l’inconnu. Bordel de merde, na !
©crédit photo de ma fenêtre cet après-midi...