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Quand on est gamin.

Publié le 17 mars 2013 par Leshakerdecyril

gamin,nostalgie,leshaker,enfant,femme,parcours,souvenir,Quand j’étais gamin je me disais que les vieux étaient chiants, qu’ils ne comprenaient rien. Quand j’étais gamin c’était quand j’avais 20 ans. Puis au fur et à mesure de la vie et des expériences j’ai compris que ce n’est pas être chiant, c’est de la lucidité, ras le bol d’entendre les mêmes complaintes, les mêmes discours, facile de terminer un début de phrase, de connaître la fin de la discussion. A 20 ans y’a du rêve, des illusions, et les choses restent possibles. Au fil du temps rien ne bouge, les gueules sont les mêmes, et les choses perdurent. Pourtant je me définis souvent comme un vrai gamin, j’ai même l’impression que je serais le même quand j’aurais 50 ans. Au fil du temps je suis capable de connaître le déroulement de ma journée, d’anticiper mes émotions. Quand j’étais gamin je n’aimais pas le soleil, la plage, aujourd’hui je ne rêve que de cela, d’une grande plage avec du soleil sur ma gueule et le bruit du rien. Quand j’étais gamin je ne m’ennuyais jamais, c’est encore le cas aujourd’hui, j’ai appris à faire passer le temps.

Quand j’étais gamin je n’avais pas d’enfant. Je pouvais mourir demain. Aujourd’hui je suis père. Mon existence n’a de saveur que quand elle est proche de moi, la voir de loin jouer et raconter ses histoires, devenir petite fille, la voir progressivement s’éloigner de sa petite enfance. Demain je serais à paris pour assister à un débat avec des pères séparés par la force des choses de leurs enfants. Il me faudra retenir mon émotion, les cas sont difficiles. Quand j’étais gamin je n’étais pas père.

Quand j’étais gamin je n’aimais pas les champs, je n’ai jamais aimé les champs, cette nature désertique m’effraie. C’est encore le cas aujourd’hui. Etrangement c’est dans le bruit des villes que je trouve de la sérénité. Il m’arrive d’avoir envie de me perdre au fond d’un désert, mais pour quelques heures, jamais plus.

Quand j’étais gamin je me foutais que les gouttes de pluie viennent frapper la fenêtre, aujourd’hui c’est l’overdose (sauf si je suis sous la couette avec  Elisa Tovati, ou Virginie Guilhaume, ou bien Alessandra Sublet… ou les trois. Y’en a une surtout mais je ne peux rien dire, secret défense.)… on est gourmand quand on est vieux.

Quand on est gamin on aime le fun est le Rock’n’roll. Aujourd’hui on souhaite le saupoudrer dans sa vie. Je cherche encore le meilleur moyen pour y parvenir. Je veux du fun, du bordel, du Rock’n’roll et faire face à l’inconnu. Bordel de merde, na !

©crédit photo de ma fenêtre cet après-midi...


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