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Stockpress : la rémunération des PDG fait débat

Publié le 14 avril 2008 par Bernard Carlier

Stockpress : la rémunération des PDG fait débat 

La rémunération des PDG fait débat, article du Journal des Finances en date du 5 avril 2008 (extraits d’article)

C’est une grande première. En 2006, la rémunération des grands patrons du CAC 40 a marqué le pas.

« Contrairement à ce que l’on aurait pu penser compte tenu de la hausse des indices boursiers, les rémunérations globales des dirigeants, y compris avec les options, n’ont pas galopé », remarque Pierre-Henri Leroy, président de Proxinvest.

En effet, selon le rapport publié en novembre 2007 par la société de conseil aux investisseurs, la rémunération moyenne (stock-options comprises) a reculé de 8,44 %, à 4,85 millions d’euros sur l’année. A l’heure où les Français nourrissent des inquiétudes croissantes sur leur pouvoir d’achat, les polémiques sur les revenus des grands patrons se multiplient.

Cette baisse signifie-t-elle que les actionnaires sont en train d’imposer un contrôle sur les rémunérations des dirigeants ? Les lois de modération votées en 2005 et en 2007, les revendications des associations d’actionnaires et, plus encore, l’accroissement de la transparence et le phénomène d’autosurveillance ont produit leurs effets.Les actionnaires doivent maintenir la pression

Cette baisse est en partie expliquée par un phénomène technique : les remplaçants des grands pa- trons bénéficient de rémunérations moins élevées.

« La seule diminution de la rémunération de Lindsay Owen-Jones, qui n’est plus que président du conseil d’administration de L’Oréal, a fait baisser la moyenne pour les dirigeants en tête du classement, alors qu’elle aurait dû augmenter en 2006 », tempère Pierre-Henri Leroy.

L’étude révèle par ailleurs que les attributions gratuites d’actions, introduites en 2005, dépassent déjà 15 % de la rémunération globale, alors que les options reculent de 38 % à 30 %. « La rémunération des dirigeants devrait en toute logique se décomposer comme suit : un tiers en salaire fixe, un deuxième tiers en rémunération variable en fonction de critères de performance interne, et le troisième en intéressement lié à la Bourse », estime Pierre-Henri Leroy.En revanche, sur 2007, les rémunérations devraient de nouveau grimper.

« Ce revirement n’est pas surprenant. La croissance des bénéfices a été forte, et même si aujourd’hui il y a un ralentissement, il semble logique que les bonus repartent à la hausse. Il est dans les gènes du système financier actuel de se porter vers des excès de rémunération. Il n’y a qu’à voir l’exemple d’Alcatel », conclut Pierre-Henry Leroy.

Toutefois, les perturbations boursières de la fin de l’année pourraient faire évoluer les choses en défaveur des grands patrons.  

En savoir plus, le Journal des Finances

Bonne journée


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