Suite à sa désillusion européenne, Milan accueille le (surprenant) dernier de la Serie A : l’US Palermo. Bête noire du Milan, retrouver le club sicilien dans une situation aussi desespérée est plutôt surprenant mais l’intenable Zamparini n’aura eu de cesse que d’exaspérer les tifosi tout au long de la saison avec une valse des entraineurs devenue complètement pathétique. Et ce Palermo s’en va défier Milan sans son arme n°1 : Miccoli. De son côté, Allegri aligne une équipe quasi-type avec le retour de Balotelli en pointe. Ambrosini est remplacé par Muntari et Montolivo retrouve la place de sentinelle qu’il occupe en championnat. De Sciglio remplace Constant (suspendu) et on peut noter le retour de Bonera en défense centrale à la place de Mexes.
Le match débute et Milan prend le contrôle du ballon. Flamini, se bat comme un diable en ce début de match mais les occasions tardent à venir. Sur un corner obtenu côté droit, Aronica va tirer le maillot de Balotelli qui s’écroule : pénalty sans hésitation ! Il sera transformé par Balotelli très tranquillement car malgré le plongeon du gardien du bon côté, le ballon a été parfaitement placé dans le petit filet gauche : 1-0 pour Milan. L’entame de match est parfaite. Palermo tente de réagir mais avec trop peu de force d’impact, Abbiati n’est pas inquiété. Au quart d’heure de jeu, Ilicic tente un semblant de révolte mais le jeune prodige De Sciglio est dans son match et casse l’action par son interception. Alors que Montolivo avait récupéré la balle au centre du terrain, il lance El Shaarawy sur son aile mais l’action aboutit malheureusement sur une frappe non cadrée de Boateng. Les minutes s’écoulent et les milanais continuent leur siège de la surface de Palermo avec un Balotelli très en forme qui ne cesse de provoquer les défenseurs adverses (Von Bergen, Aronica). A la 24e minutes, sur un contre lancé par Boateng, Muntari sert El Sha dans la surface qui crochète mais sa frappe est contrée in-extremis par les défenseurs… A la 29e minute, Dybala atteint enfin la surface milanaise et s’écroule avec 3 défenseurs autour : l’arbitre ne bronche pas ! La minute suivante, sur une transversale, Zapata détourne la balle de la main (décollée du corps) et est sanctionné d’un carton jaune et d’un coup-franc. La décision porte a débat et le rouge aurait pu être sorti car si Dybala contrôlait la balle derrière, c’est un face à face qui s’annonçait (personnellement, je n’arrive pas à me décider de manière catégorique). Palermo va réagir suite à cette décision injuste selon eux et se procurer de nouvelles occasions repoussées par Abbiati. Milan subit son début de match tonitruant et Palermo se rebiffe. La fin de rencontre sera plus calme pour Milan qui accuse le coup mais qui ne concède peu d’occasions. Les rares contres procurés par les milanais sont malheureusement trop lents et El Shaarawy ne semble pas avoir sa vivacité habituelle (mais ça fait plusieurs matchs que cela se ressent).
La seconde période reprend et les milanais disposent toujours de la balle mais n’apporte plus le danger en face. C’est au contraire Palermo qui profite de la lenteur de Bonera pour se procurer des occasions mais rarement dangereuses pour Abbiati. L’équipe semble manquer de tonus et d’inspiration et n’arrive plus à imposer son rythme. Et à la 55e minute, le premier avertissement est lancé : sur un mauvais renvoi, Dybala récupère le cuir seul face à Abbiati et frappe (excentré sur le côté droit) mais le portier milanais repousse l’offensif. Malgré cela, Milan ne réagit pas et les offensives adverses se font de plus en plus fréquentes. A la 57e minute, El Shaarawy sort pour Niang pour tenter de donner du dynamisme au bloc milanais fatigué. Sans succès, Milan continue de subir en cette seconde période… Mais sur un débordement tout en puissance de Niang sur la gauche et un centre au sol, un défenseur palermitan détourne la balle sur son gardien qui, surpris, ne le capte pas ! Il n’en fallait pas plus pour Balotelli pour catapulter le cuir d’une frappe pleine de puissance à 30cm de la ligne : 2-0 ! Supermario continue de sévir sur la Série A ! Le second but vient cassé le moral des palermitans qui étaient dans leur temps fort et accusent le coup. Milan repart sur ses offensives avec Balotelli et Niang. La fin de match n’offrira pas beaucoup de contenu supplémentaire avec un Milan AC qui se contente de gérer ce score et Palerme qui manque d’imagination pour au moins tenter de revenir dans la rencontre. La rentrée de Traoré sera anecdotique à la place de Boateng. Balotelli ira se créer encore une occasion en toute fin de match mais la rencontre est pliée.
C’est un résultat important surtout après la défaite contre Barcelone en milieu de semaine, jusqu’à 15 minutes de la fin Milan réalisait une magnifique opération avec les matchs nuls de Napoli et de la Fiorentina mais ces deux équipes auront finalement repris l’avantage… Néanmoins ne boudons pas notre plaisir de voir Milan se relever après la défaite en Europe car ce 2-0 semble bien heureux vu le contenu.
Les notes :
Abbiati (6,5) : Il a assuré sur quelques offensives de Palerme et a repoussé une occasion très chaude de Dybala en seconde période. Rien de magistral mais le travail est fait !
De Sciglio (7) : Le duel a distance entre De Sciglio et Constant est lancé et l’italien ne s’est pas privé de montrer son talent en l’absence du guinéen. Excellente prestation livrée sur le côté gauche en mode patron : et tout ça à 20 ans !
Bonera (5) : On craignait le pire en le voyant sur la feuille de match, et c’était à raison. Dès qu’une offensive de Palerme se montrait dangereuse, Bonera n’était pas loin…
Zapata (5) : Forcément quand le partenaire à côté n’assure pas, difficile de se montrer convenable comme sur les rencontres précédentes. Zapata en a donc profité pour détourner le ballon de la main et qui aurait pu valoir plus qu’un jaune. Outre ce fait de jeu, il ne s’est pas montré rassurant face à la modeste attaque de Palerme.
Abate (6) : Après son match contre Barcelone, il n’a pas brillé offensivement mais il a tenu défensivement sur son côté gauche. On en demandera plus la prochaine fois.
Montolivo (6,5) : Il a attaqué la première période pied au plancher avec une envie farouche de marquer. Il a distillé le jeu mais il s’est éteint au fur et à mesure des minutes. Le jeu de l’équipe s’en est d’ailleurs clairement ressenti !
Muntari (5,5) : Il n’a absolument rien apporté sur ce match, rien à signaler à part sa passe pour El Shaarawy en première période… Très peu en vue et donc inutile sur cette rencontre.
Flamini (6,5) : Si techniquement nous connaissons tous Flamini et que les miracles ne sont pas fréquents, il faut au moins lui reconnaître encore une fois son activité incessante que ce soit offensivement que défensivement. Si on veut de la quantité et moins de qualité, c’est lui qu’il faut aligné.
El Shaarawy (6) : Le Pharaon aurait-il accusé le coup de l’élimination ? Ou serait-il fatigué par l’enchainement des matchs ? Quoiqu’il en soit, El Shaarawy a manqué clairement de vivacité et d’originalité sur cette rencontre. Il sort peu avant l’heure de jeu, remplacé par Niang.
Balotelli (8) : Que dire… Il provoque le pénalty qu’il transforme, il se procure et attire le jeu offensif milanais et en plus de ça il fait le break pour assurer la victoire à Milan ! Sans lui, cette rencontre aurait été une toute autre histoire…
Boateng (6) : Boa aussi accuse peut-être le coup de la Ligue de Champions car malgré l’envie de porter le jeu vers l’avant, son jeu s’est montré beaucoup moins percutant qu’habituellement. A retrouver dans quelques jours avec le repos du guerrier.
Les remplaçants :
Niang (6,5) : Si sa rentrée a été un peu poussive (l’équipe subissait le jeu) il a su faire le débordement à plusieurs reprises sur le côté gauche pour centrer pour Balotelli ce qui aurait pu fonctionner plus d’une fois. Cela lui permettrait, nous l’espérons, d’oublier la rencontre contre Barcelone.
Traoré (/) : Rien à signaler.
Allegri (6) : Impression mitigée car aligner beaucoup de titulaires ayant jouer contre Barcelone était un risque. Heureusement Balotelli a rapidement mis Milan à l’abri et a pu géré le résultat. L’équipe a néanmoins manqué de beaucoup de mordant et de rythme dans cette rencontre et sans un faible et malheureux Palerme, le score aurait pu être tout autre. Et Max, s’il te plait, oublie Bonera !
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