Depardieu nous plaint, Carla n'aime pas les pingouins, le nouveau pape prêche la pauvreté, François Loncle préconise une méthode…

Publié le 17 mars 2013 par Gezale

Le cas Depardieu ne m’obsède pas. Mais le cher grand artiste français qu’il est réellement ne peut laisser indifférents ceux et celles qui l’ont admiré dans nombre de ses rôles et dans ses interprétations originales bien avant qu’il ne se vautre dans Obélix à un million d’euros le menhir. De passage à Néchin (Belgique) il a donné une interview à une télévision locale. Franchement, il aurait mieux fait de s’abstenir. Quand il déclare qu’il plaint les «pôvres» Français soumis à la diète et à l’austérité et que s’il a quitté la France ce n’est évidemment pas pour des raisons fiscales, gégé nous prend pour des huitres. Arborant l’aigle russe sur son blouson, il tient visiblement à nous faire savoir que Poutine est son ami et qu’il est chez lui dans le vaste pays de son nouveau passeport. Je ne suis pas assez compétent en psychanalyse pour interpréter la face visible de Depardieu. Tout de même, cela nous dit quelque chose de son état d’esprit et de sa nature profonde. Vanter la vie dans le pays d’un dirigeant désireux de réhabiliter le criminel Staline, s’afficher à Grozny avec le fasciste président tchétchène, devenir citoyen de Mordovie et habiter 1 rue de la Démocratie dans une capitale improbable (comme on dit aujourd’hui) voilà autant de pieds de nez adressés au pays des droits de l’homme. Quant au jugement de Depardieu sur Hollande, compte tenu de son soutien à Sarkozy, passons le par profits et pertes.
Un pingouin ! François Hollande serait le pingouin d’une des chansons nouvelles de Carla Bruni-Sarkozy. Un pingouin malappris, mal léché, un pingouin ne connaissant rien à l’art du baise-main et aux bonnes manières. Carla Bruni-Sarkozy, interrogée, précise que le texte de sa chansonnette met en cause des hommes absents au rayon galanterie. Hollande ne serait donc pas seul. Nous avons vu vivre Sarkozy au pouvoir pendant 10 ans. Nous savons de quoi il est capable s’agissant des bonnes manières et de la galanterie : Insultes, colères, violence verbale permanente, excitation paroxystique, troubles obsessionnels compulsifs, Sarko nous a fait la totale pendant une décennie et Carla ne s’est aperçue de rien ! Elle aurait pris la mouche parce que M. Hollande n’a pas daigné raccompagner le couple Bruni-Sarkozy au bout du tapis rouge le jour de la prise de pouvoir du nouveau président ? Celui-ci devait se souvenir des qualificatifs aimables utilisés par le battu pendant la campagne : incompétent, mou, inexpérimenté, une « lavasse » quoi…
Le nouveau pape François veut une église pauvre parmi les pauvres. Vœu pieux ? Il sera plus facile de trouver des pauvres qu’une église catholique pauvre. Le Vatican n’est-il pas l’un des états les plus riches au monde et l’un des propriétaires fonciers les mieux protégés sur notre planète ? Bien qu’on ne sache rien de précis sur le scandale Vatileaks — au-delà des frasques sexuelles de quelques monsignori — la presse italienne s’est faite l’écho de carambouilles de la part de la banque du Vatican. Cette banque voit passer des sommes faramineuses ! Des euros, des dollars, des yens en veux-tu en voilà… de l’or en barre et de l’argent en masse. l'Istituto per le Opere di Religione (IOR), fondé par Pie XII en 1942, et son patrimoine sont sous gestion de 6,3 milliards d'euros. Cet établissement de 130 salariés a son siège dans la tour médiévale Niccolo-V qui surplombe le palais apostolique du Vatican. Selon les dernières estimations, il gère quelque 44 000 comptes, parmi lesquels ceux des congrégations religieuses, des ecclésiastiques et des employés du Vatican... Même s'il a été pré-sélectionné par le chasseur de têtes Spencer Stuart, c'est le candidat du secrétaire d'Etat, le financier allemand Ernst von Freyberg (membre de l'Ordre des chevaliers de Malte), qui a été nommé in extremis à la tête de l'IOR par Benoît XVI, le 16 février, juste avant qu'il ne s'envole pour Castel Gandolfo. Nomination bizarre, tardive, précipitée… (Extrait de Libération).
François Loncle, notre député, a été interviewé ce matin par une journaliste du Figaro. Le député de Louviers, rapporteur de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale pour le Sahel, passe de chaîne info en chaîne info, de radio en radio, et les journalistes lui courent après. Mme Huet, du Figaro voulait savoir ce qu’il pense de la communication conduite par la présidence de la République et François Hollande. Sujet à la mode ces jours-ci puisque François Hollande doit programmer une émission télévisée dans les semaines à venir. Ancien journaliste, François Loncle a développé trois thèmes : la pédagogie, leçon retenue de Pierre Mendès France, la proximité, d’où les sorties provinciales, et la persévérance, enfin, car une action politique se juge sur le long terme pas sur quelques mois. Evidemment, à l’heure d’Internet et des tweets, on voudrait que les problèmes trouvent leur solution dans l’heure. Ne rêvons pas. Ou plutôt, ne rêvons plus.
Encore un mort parmi les soldats français engagés au Mali. On ne fait d’omelette sans casser des œufs, on ne fait pas la guerre sans blessés et sans morts. Malgré les moyens modernes dont dispose l’armée française, les combats rapprochés dans les montagnes du nord-est du Mali, sont lourds de conséquences. Les combattants tchadiens et français font face aux narco-djihadistes, nouveau nom des fans d’Al Qaïda au Maghreb islamique. Le président de la République souhaite que des forces de l’ONU prenne le relais de la Misma (force africaine) et de l’armée française le plus rapidement possible. Il envisage un retour des premiers détachements hexagonaux en avril prochain. Malgré les critiques, malgré les préventions, le bilan de l’intervention se traduira en termes militaires et politiques. Le terrorisme aura reculé et la paix devrait permettre aux Maliens de se doter d’un vrai pouvoir démocratiquement élu sans oublier la nécessaire réconciliation entre les touaregs au nord et les tribus au sud.