Présentation de l’éditeur :
« On se tait, on se tient. » Telle est la devise des Saint Junien. L’arrivée de Nils, « l’enfant prodigue » que personne n’attendait, va faire voler en éclats l’unité de cette famille en apparence si parfaite…
Un beau château entouré de vignes, près de Cognac dans les Charentes : c’est celui d’Edmond de Saint Junien, exploitant du « nectar des dieux ». Autour de lui et de sa femme Delphine, leurs trois enfants et leur propre famille vivent sur le domaine. Une seule absente, leur fille Roselyne, qui s’est enfuie le jour de sa majorité, bien des années plus tôt, qui n’a plus jamais donné de nouvelles et qui vient de mourir.
Quand débarque Nils, le fils de Roselyne (dont personne ne connaissait l’existence), la surprise est de taille – bénédiction pour les uns, méfiance pour les autres. D’emblée, Nils gagne le cœur de ses grands-parents, et de sa cousine Fine, dont il tombe amoureux au premier regard. Charmant, intelligent, il semble se faire rapidement adopter par tous. Jusqu’au jour où un drame affreux se produit : Maria, la fillette des gardiens, est retrouvée assassinée dans la cabane qu’Edmond vient de faire construire à Nils pour ses 18 ans. Et tout l’accuse… Malgré ses protestations d’innocence, Nils est condamné. Libéré pour bonne conduite avant la fin de sa peine, il revient au château, bien décidé à démasquer le vrai coupable, dont il connaît l’identité. Il a enfin entre les mains la preuve qu’il a cherchée pendant des années. Il peut donc faire éclater la vérité. Éclater est le mot : en dévoilant le nom de l’assassin, il risque de briser le cœur de ceux qui lui ont tout donné, qui sont toujours restés à ses côtés, ses grands-parents…
Mon avis :
L’histoire est plus mouvementée et complexe qu’elle ne paraît a priori, et il y aura même une enquête policière, dont le dénouement apparaît au lecteur sagace avec de nombreuses pages d’avance… Mais là n’est pas le principal, puisque nous sommes chez Janine Boissard et non Elisabeth George… Le fond de commerce de notre chère romancière populaire, c’est la famille bourgeoise et bon chic bon genre jusque dans le moindre geste. L’auteure nous donne à voir les turpitudes de ce milieu de façon très imagée, qui pourrait donner de succulents feuilletons à rallonge(s) du dimanche après-midi sur TF1. On se laisse (peut-être) bercer par cette écriture fluide et facile à lire, qui nous aura menés jusqu’à la page finale sans que l’on vît les secondes passer. Le temps passe d’ailleurs un peu vite, et l’on peine parfois à s’attacher aux personnages qui défilent, dans cette entité un peu compliquée.
Merci doublement à l’agence de presse pour cet envoi. Ce livre me fut très utile : il m’a permis de passer allègrement des heures d’attente chez le dentiste, et à présent, il me sert d’entretoise pour élever mon écran de cinq centimètres, C’est vraiment une belle réussite !
« Et si on arrêtait de biaiser avec les mots, de vouloir tout minimiser, aplanir : tous dans le même panier, traités à la même enseigne. Si on acceptait d’appeler un chat un chat, de nommer la différence. Cela permettrait peut-être d’apporter plus vite les bonnes réponses. »
« On s’étonne parfois de ne pas sentir venir les évènements qui vont bouleverser notre vie, la changer pour toujours. Il me semble qu’au fond de nous un signal doit nous en avertir, comme pour les animaux qui fuient avant le naufrage ou le tremblement de terre, mais nous sommes trop occupés pour le percevoir »
Chuuut ! de Janine Boissard. Éditions Robert Laffont
Date de parution : 07/03/2013