Buchet Chastel, 3 janvier 2013, 240 pages
Résumé de l'éditeur :
Cécile Duffaut vient de passer le week-end chez ses parents à Troyes. Son mari et sa fille n'ont pas voulu l'accompagner. Trop ennuyeux ses vieux. Après deux jours de silence et d'incompréhension, elle est pourtant restée la nuit du dimanche ! Furieuse contre elle-même, elle attend donc, ce lundi matin, le train de 6h41 pour Paris.
À quelques mètres, Philippe Leduc fait les cent pas. Il attend le 6h41. Pour lui, une journée particulière commence. Il préviendra le boulot plus tard. Il se dit qu'il pourrait disparaître. Personne ne l'attend. Divorcé. Ses enfants indifférents. Ses amis perdus. Enfin, pas vraiment, puisqu'il fait ce voyage pour rendre visite à Matthieu, l'ami d'enfance.
Pour une fois, le train est à l'heure. C'est l'assaut et le départ. Philippe Leduc erre dans les wagons et trouve enfin une place libre. Juste à côté de Cécile Duffaut. Aussitôt, ils se reconnaissent mais font comme si de rien n'était...
Mon avis :
Je retrouve la plume si douce et si vrai de l'auteur qui m'avait charmé dans "Accès direct à la plage". L'auteur excelle à écrire les pensées de ses personnages, je trouve.
Encore une fois dans ce roman, pas de dialogue (ou si peu) mais les histoires de vies des deux protagonistes qui reviennent sur leur passé et leur histoire commune. Une histoire douloureuse.
Des choix de vie que ne laissaient pas présager l'adolescence ; des caractères qui s'affrirment ou qui s'infirment au grés des expériences de chacun.
Cette lecture vous rappelera forcément un garçon ou une fille de votre adulescence, et, même si vous n'avez pas vécu la même chose que les personnages, cela vous évoquera des souvenirs, j'en suis sûre.
L'image que je retiendrai (attention spoiler) :
Celle du copain Mathieu, perdu de vue, devenu une star du petit écran et qui se meurt.