Notes de dégustation par Ledégustateur

Publié le 10 mars 2008 par Elmarco

Depuis quelques semaines, nous avons un accord avec Ledegustateur.com et publions chaque semaine quelques notes de dégustation en provenance du Canada. Voici un petit extrait des notes publiées sur le site.
La crème des bordeaux ‘94…

Château Cos d’Estournel 1994 (Saint Estèphe)
Superbe! Une des meilleures bouteilles de ce vin que j’ai eu la chance de goûter. Le premier nez est un peu végétal, avec des notes de poivron assez marquées, mais il évolue rapidement vers un caractère très bordelais de cuir, de réglisse et de minéral, enrobé de nuances enchanteresses de moka et de torréfaction dans lesquelles on reconnaît la signature de Cos même à l’aveugle. La bouche est ample, dense et d’une classe sublime, des tannins fermes et très racés, parfaitement enrobés d’un chair somptueuse, de velours, avec des saveurs de cuir, de réglisse et de cassis et beaucoup de poids en fin de bouche, laissant présager un futur encore très prometteur. Une grande réussite. AM : jusqu’en 2019.

Château Margaux 1994 (Margaux)
Profond, minéral, très racé, offrant des notes de cuir, de tabac, de sous-bois, avec des arômes très complexes de thé et d’épices. La bouche possède un toucher majestueux, dense, ferme, très soyeux, avec des tannins extrêmement racés. Une étoffe de grande qualité, offrant une expérience tactile digne de ce cru mythique, avec un équilibre qui sera en mesure de transporter le vin pendant encore plusieurs années. AM: jusqu’en 2024.

Château Latour 1994 (Pauillac)
J’ai eu la chance de goûter ce millésime de Latour plus d’une dizaine de fois. D’un charme irrésistible en jeunesse, il est allé en se refermant avec les années jusqu’à devenir, depuis deux ou trois ans, un peu décevant. Mais il ne faut pas s’en faire pour si peu, les grands bordeaux traversent des phases latentes qui peuvent durer plusieurs années. Rubis, de très bonne saturation, aux reflets grenat. Il n’est pas tout à fait fermé, mais il ne possède pas la magnifique profondeur qu’il a déjà offert, laissant entrevoir un fruit de bonne maturité, aux relents de cassis, avec des nuances de champignon et des subtiles notes florales. La bouche est ample, de bonne matière, avec une structure très bien polie, étonnamment civilisée pour un Latour, de grande finesse, aux saveurs subtiles de cassis, de prune et de chocolat. Il faudra être encore patients. AM: 2012 @ 2024.

Château Montrose 1994 (Saint Estèphe)
Rubis-grenat, très bonne saturation. Très joli nez, mûr, doux, profond, avec des traces végétales mais aussi une belle complexité minérale, arrivant même à évoquer l’asphalte. L’attaque est ample, assez souple, la bouche possède une trame soyeuse, aux tannins encore assez fermes qui procurent une agréable austérité, avec des saveurs subtilement minérales, qui aboutissent en une finale aux relents de tabac. Sec, droit et typé, très racé. Il a un peu souffert de la comparaison avec Cos, mais c’est une grande réussite. AM: jusqu’en 2019.

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