Il paraîtrait...

Publié le 17 mars 2013 par Ericguillotte
dimanche 17 mars 2013

- que la plus grande centrifugeuse du monde se trouve à la Cité des Étoiles, centre d'entraînement des astronautes russes, près de Moscou. Ça fait un peu loin le trajet pour essorer sa salade. D’autant qu’il en existe toute prête en sachet, même s’il faudrait effectuer le comparatif des prix. Mais comment apprécier en euros le pourcentage du prix de l’achat de l’essoreuse utilisée pour une salade, en fonction du temps de vie de l’essoreuse et du nombre de salades essorées au cours de cette vie, auquel il faudrait ajouter le coût de l’énergie utilisée pour faire tourner l’essoreuse comparée à celle engagée lors de l’ouverture du paquet de salade toute prête, sans compter le comparatif du temps c’est de l’argent comment on dit dans l’expression bien connue que tout le monde connaît ? Hein, comment comparer ? En tout cas, ce n’est pas l’usage premier de la centrifugeuse moscovite qui possède un bras de 18 mètres et peut produire une accélération de 30 G, bien au-delà de ce que le corps humain peut supporter. Ça, c’est tout l’humain, fabriquer des trucs qui vont au-delà, comme les bagnoles qui roulent largement plus vite que la vitesse autorisée. Moyennant quelques milliers d'euros, il est néanmoins possible d'y faire un tour, à une vitesse supportable, car ce mode de peine de mort ne semble pas avoir encore reçu l’autorisation officielle. Toutefois, le vomi, lui, est quasi garanti. Mais il y a plus abracadabrant comme voyage, y compris imaginaire, l’humain et son cerveau peuvent toujours faire pire.

- que dans les parfumeries, des pots de grains de café sont mis à la disposition des clients. On a vu des hommes, accompagnant leur compagne, râler ou maugréer devant ces pots. Tant qu’à mettre des grains de cafés, autant les moudre et proposer les tasses avec la machine, un petit coin tranquille avec fauteuils confortables pendant que madame fait son choix, ses emplettes ou repart bredouille après moult essayages olfactifs. Mais ces pots n’ont pas cet usage, si six ni huit d’ailleurs, ils servent à réinitialiser l’odorat des renifleurs. En effet, lorsqu’on sent plusieurs parfums à la suite, l’odorat peut saturer. L'odeur du café permettrait de tout remettre à zéro. Ce qui signifierait qu’une femme motivée pourrait sentir absolument tous les parfums si non seulement elle a du temps devant elle, une certaine persévérance et une difficulté maladive pour faire des choix. Imaginons la cruauté de l’attente de l’homme l’escortant. Mais il y a plus abracadabrant comme périple, y compris imaginaire, l’humain et son cerveau peuvent toujours faire pire.

- que Yang Kyoungjong fut un soldat coréen enrôlé de force en 1938 dans l'armée de l'envahisseur nippon. Par choix, ce ne doit pas être très drôle, la guerre, mais contraint et forcé, il doit falloir une certaine force de déglutition pour pouvoir l’avaler. Yang combattit et fut fait prisonnier par l'armée rouge qui à son tour l’obligea à se battre contre l'Allemagne. L’embarras ici réside en la difficulté de distinction de l’ennemi, Yang devant défendre ceux sur qui il tirait quelques semaines plus tôt et viser de nouveaux opposants, tout ça sans perdre le fil ni son arme, la tâche était rude. Mais il fut capturé par les Allemands. Il faut s’interroger ici sur son manque de chance ou son manque de talent, et la fatalité qui l’accablait. Reconnaissons que Yang ne semblait pas très doué pour jouer à chat, à s’attraper ou à la balle au prisonnier. Il connut le même sort, il n’y avait pas de raison, il devait avoir vraiment la tête à ça ou la tête ailleurs, et fut forcé de combattre les alliés avec la Wehrmacht en Normandie, ou il fut une fois encore fait prisonnier en juin 1944. Il fut alors envoyé en camp de prisonniers en Angleterre. On peut supposer qu’il se reposa, il le méritait, le pauvre homme. Mais il y a plus abracadabrant comme destin, y compris imaginaire, l’humain et son cerveau peuvent toujours faire pire.