A peine l’initiative de Ségolène Royal lancée et déjà on sent poindre certaines réminiscences d’une campagne pour la désignation interne particulièrement âpre.
Ronald nous apprend que des militants se vont vus exclus du PS… pourquoi… tout simplement parce qu’ils osent revendiquer leur « penchant honteux » de ségoléniste… en « vieux » militant, hélas je ne suis malheureusement pas surpris de ce type de méthodes…
Nous sommes à neuf mois d’un congrès qui peut s’avérer capitale pour notre avenir, nous entrons de plein pied dans une ère d’information plus horizontale, nous savons qu’une majorité de citoyens aspire à une démocratie où ces derniers ont aussi leur mot à dire.
Et pourtant, certains de nos dirigeants se comportent comme de petits staliniens préférant la purge au débat démocratique… Rêvent-ils d’un nouveau congrès de Rennes où la haine de l’autre avait atteint un point de non retour… Depuis cette date, le PS peine à dépasser les 25% à lui seul dans les scrutins... il n’y a malheureusement pas de hasard… et à peine commencer ce long chemin et déjà un climat délétère est à l’oeuvre.
Certains comme Julien Tolédano en viennent à parler de risque d’implosion, je ne suis pas loin de partager cet avis…
Oui décidemment je m’interroge sur un parti où des dirigeants pensent centralisme démocratique avant de penser à la réflexion collective qui doit être entreprise pour retrouver une crédibilité politique auprès de nos concitoyens.
Les mêmes estiment probablement que les victoires récentes augurent déjà d’un printemps radieux, de continuer comme avant, de se satisfaire d’un parti où les élus constituent probablement près de la moitié de nos effectifs militants.
Cependant si ces comportements indignes de la part de socialistes sont fort heureusement minoritaires, le sentiment que le PS peut s’exonérer d’une profonde transformation est partagé par un nombre plus conséquent de dirigeants.
Et à mon sens, ce groupe de reconstructeurs illustre assez bien cette réalité, cette alliance d’ambitions et de front du refus est au final qu’un attelage destructeur d’espérance… et ce n’est pas l’article de Libé de ce week-end qui me fera changer d’avis, bien au contraire.
Au fond je me fous de savoir si Ségolène Royal sera la prochaine Première Secrétaire, la prochaine candidate ; mon souci est tout autre, il s’agit pour moi de savoir si j’aurais encore ma place dans ce parti. Saura-il s’adapter aux nouvelles exigences démocratique (cf mon article d’hier complété par la réflexion de Juan sur ce sujet)…
Toute la question est là, tout l’enjeu du congrès se trouve là…. A mon très modeste et très inutile avis