L’affiche, le catalogue feuilleté ont fait l’effet attendu : je suis allé voir sans tarder l’exposition de Laure Albin-Guillot. Et j’y ai trouvé le plaisir que j’en espérais. Les cadrages des portraits ou des nus d’abord, m’ont vivement intéressé. Même si, formellement, les photos peuvent sembler « classiques » (puisque c’est le sous-titre de l’exposition), il y a chez Laure Albin-Guillot des recherches particulières : le corps fait le cadre, la tête n’est pas enfermée, la lumière caresse ou écrit. Les tirages eux-mêmes sont exceptionnels (en particulier les « Fresson »). La curiosité de Laure Albin-Guillot se permet bien des choses : photos au microscope (ses « micrographies »), images publicitaires, publications poétiques, déambulations rurales ou urbaines. Son engagement dans la vie artistique et culturelle (elle a eu des responsabilités au Ministère des Beaux Arts) lui a permis d’exprimer des partis pris, notamment sur la photographie comme art décoratif.
C’est la vie qu’elle cherche à montrer (même photographiant Paul Valéry sur son lit de mort), et, quand elle photographie une automobile, on dirait que la voiture va littéralement avaler la route.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble