Banshee // Saison 1. 10 épisodes.
BILAN
J'avais abandonné Banshee aux portes du pilotes. Puis j'ai commencé à en entendre beaucoup de bien alors je me suis laissé emporté par les épisodes suivants. Il est vrai que la
série met pas mal de temps à démarrer et à littéralement exploser mais une fois le tout engagé (l'épisode 6 a été une vraie révélation pour moi) alors la série n'a cessé de me surprendre dans le
bon sens du terme. La seconde partie de la première saison de Banshee est donc un enchainement de moments à la fois jouissifs et plus touchants. Et ce même si les acteurs ne sont
pas du tout dans la nuance. Car au fond, l'un des plus gros problèmes de Banshee c'est son acteur principal, Antony Starr qui manque de charisme. Bien qu'il
prenne de plus en plus de plaisir à incarner le shérif Lucas Hood, on sent bien qu'en dehors ce qui est action, il est assez mauvais. Mais au fond, ce n'est pas quelque chose qui m'a beaucoup
embêté alors que la série était alors particulièrement passionnante. Les premiers épisodes tentent de mettre en place une histoire de façon très laborieuse. J'ai eu du mal avec les trois premiers
pour tout vous dire. Il faut vraiment attendre que les choses se décantent pour que Banshee devienne ce qu'elle est devenue dès l'épisode 6.
Et justement, l'épisode 6, "Wicks" fonctionnait différemment des autres. Au détour d'une montagne de flashbacks nous allons en apprendre un peu plus sur le passé en prison de
Lucas Hood. Notamment quand il est arrivé et qu'il avait du mal à s'intégrer. Surtout quand le grand manitou de la prison veut en faire sa pute (à prendre au premier degré). Je ne m'attendais pas
du tout à ce que les choses tournent de cette façon mais c'est là que j'ai vu que Banshee pouvait être une très solide série. D'un côté car l'intrigue est bonne dans son ensemble
et qu'elle permet au téléspectateur de voir que Banshee n'est pas si superficielle que ça, et d'un autre côté car la violence y est omniprésente. Le grand combat à mains nues de
l'épisode était donc jouissif, parmi les meilleurs que j'ai pu voir dans une série ces dernières années. Quand je vous dis ça, je ne vous ai bien évidemment pas encore parlé de l'épisode 8,
"We Shall Live Forever" avec la plus belle scène de combat à mains nues de la saison et même depuis pas mal d'années dans le monde des séries entre Anastacia et son frère
Olek.
C'est un côté assez pervers finalement. Car ce que j'aime dans Banshee c'est sa violence et sa liberté de ton de ce point de vue là. Alors dire que j'aime la violence dans une
série c'est presque dire que j'aime la violence tout court. Mais rassurez vous, ce n'est pas du tout le cas. La violence du season finale était même à couper le souffle. Notamment lorsque Mr
Rabbit prend le temps de torturer Lucas. Mr Rabbit qui est un personnage qui prend une ampleur au fil des épisodes seulement. Au début assez mystérieux, il nous révèle petit à petit un peu plus
de sa personnalité et de sa folie. Le dernier épisode permet également durant les dernières minutes de mettre en exergue tout ce que la série a pu faire de dangereux cette année (la mort de Mr
Rabbit, les morts enterrés dans les bois, la vidéo de Lucas qui refait surface, …). C'est donc du très bon cliffangher qui prépare une suite de saison particulièrement intéressante.
Par ailleurs, j'ai appris au détour d'un petit article sur la série que les deux créateurs avaient écrit tous les épisodes ce qui doit surement est le pourquoi Banshee est aussi
cohérente d'épisodes en épisodes. Son univers se fait donc de plus en plus appréciable et défoncé. On ne perd jamais de temps dans la seconde partie de la saison, comme s'ils se rendaient enfin
compte qu'ils n'avaient que dix épisodes. La mise en place du début était peut être nécessaire, mais pas trop tout ce qui était sexuel. Car oui, durant une bonne partie de la saison (et notamment
les 5 premiers épisodes), Banshee enchaine les scènes de sexe approfondies durant plusieurs minutes. Bien que cela soit fait pour le plaisir des yeux des téléspectateurs mais
aussi pour être en accord avec la ligne éditoriale de Cinemax (à qui l'on doit notamment Femmes Fatales ou encore Chemistry… donc toutes les séries Max
After Dark), je n'ai pas trouvé ces séquences utiles pour le récit.
Note : 6.5/10. En bref, une première saison qui décolle avec une seconde partie jouissive et sans limite. Dommage que les premiers épisodes soient aussi douloureux, à la mise en
place particulièrement ronronnante.