Depuis 2005, Citi organise en Chine une compétition destinée à la fois à sensibiliser les étudiants aux opportunités de l'informatique dans le secteur financier et à promouvoir l'innovation technologique pour ses propres activités. La 9ème édition de la "Citi Cup" vient d'être lancée à l'université Sun Yat-Sen de Guangzhou.
En quelques années, l'événement a acquis ses lettres de noblesses et peut se targuer d'une participation (totale) de plus de 10 000 étudiants et 700 professeurs, issus de 40 établissements répartis dans l'ensemble du pays. Il est organisé par la filiale CSTS ("Citi Software and Technology Services") de la banque, dont l'objectif est, depuis sa création en 2002, de capitaliser sur l'immense réserve de talents disponible en Chine et de préparer une alternative à l'Inde pour la délocalisation des services informatiques de la banque.
Le format de la compétition est tout à fait classique. Les équipes, mixant, de préférence, des étudiants de différentes spécialités (informatique, économie, finance, management...), doivent concevoir un projet d'application innovante dans le domaine de la finance. Cet été, ils soumettront leur dossier (description, documentation, maquette, prototype...) à un jury constitué pour l'occasion. Celui-désignera 8 finalistes qui devront alors présenter un plan d'affaire, permettant ainsi d'identifier et favoriser les idées qui ont le plus de chances de se concrétiser.
Les participants peuvent choisir librement le thème de leur proposition d'application mais, cette année, une catégorie spécifique leur est suggérée, qui donnera lieu à l'attribution d'un prix spécial : "paiement du futur". Nonobstant la quasi-folie que suscite ce sujet à travers le monde entier, il est clair qu'en Chine, qui s'éveille tout juste aux technologies émergentes en la matière (et n'est donc pas handicapée par un lourd passif, autant dans ses infrastructures que dans sa culture), la période est idéale pour introduire les innovations radicales qui deviendront peut-être un jour des standards universels...
La "Citi Cup" met en œuvre une mécanique désormais rodée, ayant largement fait ses preuves, qui peut donc aisément servir de modèle. Par exemple, la répartition des critères pris en compte pour évaluer les candidatures (20% pour l'innovation, 30% pour le business plan, 30% pour le développement du produit et 20% pour la présentation) est soigneusement calculée pour répondre aux objectifs d'innovation "pratique", aboutissant à un résultat palpable et viable.
Il ne semble pas que Citi cherche à s'accaparer les idées qui émergent de la compétition. Au contraire, l'entité de services qui organise celle-ci souhaite vraisemblablement bénéficier des retombées indirecte de l'événement, en ligne avec sa stratégie : promotion du rôle de l'informatique dans les services financiers, développement de sa notoriété parmi les étudiants constituant son cœur de cible, incubation d'un écosystème de startups dans le secteur, probable détection de talents et de compétences à recruter...