Le Dr Jürgen Margraf, Professeur de psychologie Clinique et de psychothérapie à la RUB, a étudié, en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Bâle, les effets psychologiques de la chirurgie plastique auprès de 544 patients. Les chercheurs souhaitaient identifier les objectifs que se fixent les patients avant l’intervention, leur niveau d’exigence, évaluer si ces objectifs sont atteints et si les patients deviennent « différents » voire « se sentent mieux » après la chirurgie plastique. Les chercheurs ont comparé ces 544 patients ayant subi une intervention esthétique pour la première fois avec deux autres groupes, 264 personnes qui en avaient souhaité une mais avaient dû y renoncer et 1.000 sujets témoins sans intérêt particulier pour la chirurgie plastique. Dans l’ensemble, il n’y avait pas de différences significatives entre ces 3 groupes en termes de santé physique et psychologique, dont la santé mentale et la satisfaction de vie.
Les auteurs constatent que,
· ce désir d’intervention est plus fréquent chez des sujets plus jeunes à revenus légèrement supérieurs à la moyenne et majoritairement, toujours, de sexe féminin. Les femmes représentent ainsi encore 87% des patients qui optent pour la chirurgie esthétique.
· La plupart des patients n’espèrent pas tout de la chirurgie, leurs demandes sont « raisonnables ». Ainsi, sur la base d’un questionnaire présentant une dizaine d’objectifs attendus de ce type d’intervention, seuls 12% des répondants évoquent des objectifs irréalistes. Globalement les attentes sont réalistes, il s’agit de « se sentir mieux », d’ »éliminer quelques imperfections » et de « développer plus de confiance en soi ».
Des améliorations psychologiques de long terme : Evalués avant, puis 3,6 et 12 mois après leur intervention, les patients globalement déclarent avoir atteint leur objectif et être satisfaits des résultats. Par rapport à ceux qui avaient choisi de ne pas subir l’intervention, les patients opérés se sentent en meilleure santé, sont moins anxieux, ont développé une plus grande estime de soi et jugent le « site » opéré et globalement leur corps aussi plus attrayant. Peu se plaignent d’effets indésirables. Ainsi, en termes de caractéristiques psychologiques, les chercheurs constatent un niveau de succès plutôt élevé.
Source: Clinical Psychological Science March 4, 2013 doi: 10.1177/2167702612471660Well-being from the knife? Psychological effects of aesthetic surgery(Visuel NHS)