Le mois le plus cruel de Louise PENNY

Par Lecturissime

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L'auteur :

Après avoir été longtemps journaliste, Louise Penny a décidé il y a quelques années de se consacrer à l'écriture. Elle vit avec son mari dans un petit village au sud de Montréal.
La série des enquêtes de l’inspecteur Armand Gamache, auréolée des plus prestigieuses récompenses, en est à son septième volume aux Etats-Unis.
Dans la collection "Actes noirs" ont déjà paru Nature morte (juin 2011) et Dernier Noël pour Miss de Poitiers (novembre 2011).

L'histoire :

Durant le week-end de Pâques, le village de Three Pines s'anime le temps d'une grande chasse aux oeufs. Mais une fois la nuit tombée, le monde des vivants se mêle à  celui des morts.

Lorsque Armand Gamache arrive le lendemain, l'inspecteur-chef de la Sûreté du Québec découvre une scène de crime des plus inhabituelles. Dans la vieille maison abandonnée des Hadley, où il a déjà  failli perdre la vie, une séance de spiritisme, organisée pour libérer la demeure du mal qu'elle recèle, s'est terminée de façon tragique. Un corps sans vie git à  terre, celui d'une participante apparemment morte de peur.

Mais Gamache a appris à  se méfier des apparences. Il sait que le décor de carte postale de la petite bourgade des Cantons-de-l'Est cache d'inavouables secrets. Il sait que l'explosion de vie du printemps dissimule des pulsions de mort. Il sait que l'un des siens est sur le point de le trahir.

Dans cette nouvelle enquête, les lecteurs de Louise Penny retrouveront avec bonheur l'inspecteur-chef Gamache, sa veste de tweed impeccable, son côté délicieusement suranné, son physique de bon vivant, ses longues promenades méditatives, et cette façon de se tenir debout quand tout le monde pense qu'il est sur le point de tomber.

Ce que j'ai aimé :

L’atmosphère de ce petit village atypique coincé dans sa vallée est au centre de ces romans

"Three Pines était niché dans sa petite vallée. De la fumée sortait des cheminées de pierre. Des érables, des cerisiers et des pommiers bourgeonnaient. Ici et là, des gens travaillaient  au jardin, étendaient du linge sur leurs cordes, balayaient les grandes et élégantes galeries. Le nettoyage du printemps." (p. 84)

Les personnages sont un brin déjantés, évoluant dans un univers très particulier : entre cet homme qui entend ce que disent les arbres, des artistes peintres passionnées, des poètesses plus ou moins douées, une femme qui adopte deux canetons et les couve comme une maman cane,  le inspecteur-chef Gamache a fort à faire. D’autant plus qu’il se trouve acculé par sa direction, harcelé, poussé à la démission, espionné par son équipe, mais heureusement soutenu par d’autres. Ces bouleversements internes du service de police densifient la trame du roman, mettant en valeur la nature humaine de cet inspecteur-chef au grand cœur, homme moral par excellence, en conflit avec des hommes bien plus retors et noirs que lui.

L’intrigue principale se concentre autour de la mort de la belle Mado, femme aimée, femme enviée, qui serait peut-être morte de peur, lors d’une séance de spiritisme organisée par une sorcière dans un lieu semi-hanté…

Une ambiance particulière plane sur ce roman somme toute d'agréable facture...

Ce que j'ai moins aimé :

Un peu lent

Premières phrases :

"Agenouillée dans l'herbe humide et odorante du parc, Clara Morrow dissimula soigneusement l'oeuf de Pâques en se disant qu'il était temps de réveiller les morts, ce qu'elle comptait faire en soirée." 

Vous aimerez aussi :

Du même auteur :  Nature morte de Louise PENNY

D'autres avis :

Allie 

Le mois le plus cruel, Louise Penny, traduit de l'anglais (Canada) par Michel Saint Germain avec la collaboration de Louise Chabalier, Actes Sud, Actes noirs, septembre 2012, 23.50 euros