Comme ce magnifique bouquin/polar, date de 1973, a été traduit en Français en 1992, j’ai eu la chance de le trouver au marché aux puces de la place des Carmes, le dimanche à Avignon. Je vous souhaite d’y tomber dessus, un jour de chance…
Le résumé ne vous dira rien car ce n’est pas un vrai résumé… Des passages, pour les amoureux des belles pensées, de la grande écriture, et ceci n’est encore que les arbres qui cachent la forêt…
Un chef-d'oeuvre d'un vécu exéptionnel
Citations et extraits :
Je suis convaincu que la pensée constante , sous-jacente chez tous les hommes qui réfléchissent ne peut être que la pensée de leur propre mort , qu’elle que puisse être l’apparence en surface de leur pensée de l’instant .
Lorsque l’homme réfléchit à la vie et à sa manière de la vivre , il réfléchit aussi à la mort , car toutes deux sont intimement liées .
Et la réflexion est une malédiction .
« Monsieur », songeai -je,
« Auriez- vous un emploi disponible pour un cambrioleur saisonnier, arnaqueur, faussaire, et voleur de voitures ? justifiant également d’une certaine expérience en tant que voleur à main armée, maquereau, tricheur professionnel, et autres petites choses. J’ai fumé la marie – jeanne à douze ans (dans les années quarante) et je me piquais à l’héroïne à seize. Je n’ai aucune expérience du LSD et de la méthédrine. Ils sont venus au goût du jour depuis mon emprisonnement. J’ai enculé de jeunes et jolis garçons ainsi que des homosexuels féminins (mais uniquement lorsque j’étais enfermé, privé de femmes). Dans le jargon des geôles, des prisons et des bas-fonds (certains bas-fonds très sélects), je suis un enfoiré capable de baiser sa mère. Pas vraiment en fait, puisque je ne me souviens pas de ma mère. Dans le monde qui est le mien, ce terme, dans l’emploi que j’en faisais, était la revendication orgueilleuse et vantarde d’être un démon en marche, aux réactions imprévisibles, scandaleuses et outrancières, un véritable virtuose du crime. Naturellement, le fait d’être un enfoiré dans ce monde-là fait de moi une raclure de poubelle dans le vôtre. Disposez-vous d’un emploi pour moi? »