Essai

Par Boris69 @borislesoir

En mille neuf cent nonante-huit(quatre-vingt dix huit),je mis pour la première fois les pieds sur le continent africain,au Sénégal.Je partis sur un coup de tête,un mois.Je fis le minimum de vaccin(obligatoire), la fièvre jaune,pris deux médicaments,(quinine) contre le paludisme, fis mon passeport,mon bagage,un petit sac à dos ,genre que l'on prend pour aller à la piscine,avec le strict nécessaire;des huiles essentielles,une brosse à dent,une serviette,du savon,deux ou trois slips,trois paires de chaussettes,deux teeshirts,un petit guide sur le pays et point barre! Bagage à mains,rien d'autre!Un vol sec,surprise totale,pas d'hôtel,une fiche à remplir juste avant l'atterrissage;vous allez dans quel hôtel,chez qui,pourquoi,comment! Aie aie aie,petit mouvement de panique ,je donne un nom bidon d'un hôtel que je ne connait pas,où je n'ai pas réservé,comme on dit là bas Inch'Allah.Arrivé à l'aéroport à minuit,panne de courant généralisée,sauf les bâtiments officiels,nuit noire totale! Ou vais-je dormir? arrivé à l'aéroport  Léopold Sédar Senghor,c'est le souk,les porteurs me harcèlent,m'interpellent, le volume ambiant est à fond,cris,voix,ici pas de chuchotements,loin de l'Europe et du silence ambiant de la foule en générale.L'aéroport est un test clef,soit tu en sort,soit tu reprends le premier vol pour l'Europe! Une fois sorti,passage de douane passé,me voilà dehors;je cherche un taxi,ayant une idée du juste prix,je palabre plus d'une demi-heure,pour ne pas me faire plomber,pour montrer que je ne suis pas le toubab à la noix que l'on entube recta,dès son premier pas!Je fini par dégoter un taxi,du genre tas de ferraille,avec un vieux black comme chauffeur en boubou;direction l'hôtel,que je ne connais pas,je suis un peu craintif,pas rassuré dans la nuit noire,je vois des ombres d'usines,et je me dis tu vas te faire niquer,le chauffeur te tend un guet-apens.Mais non ,on arrive bien devant la grille d'un "campement"(série de petites huttes pour touristes). On n'y voit goutte,aucune lumière dû à la panne de courant,j'entends vaguement la mer,ça me rassure;toc toc sur la grande porte de fer forgée qui protège l'entrée,patience,un mec arrive avec une lampe de poche,ouvre la porte et le taxi part.Il est deux heures du mat entre temps;le gus consulte les registres à la lampes de poche,nous sommes deux,j'entraperçois son visage par intermittence,il me balance souvent le faisceau de sa lampe en pleine tronche,m'aveuglant,je lui demande gentiment de ne pas le braquer dans les yeux;il rigole,s'excuse.Après m'avoir assuré à la porte qu'il y avait de la place,il s'avère que c'est fool! Je reste un peu hébété,fatigué par le voyage;je demande alors quoi? Que faire,je veux m'allonger,ronfler ,récupérer un peu!Il me dit ,pas grave,on va voir à l'hôtel  à côté.là dans l'obscurité la plus totale, il appelle le gardien de nuit,qui ne répond pas.On le trouve endormi,allongé dans l'herbe,ronflant comme un loir! On le réveille,lui demande s'il y a une chambre de libre; la réponse est d'abord non,puis me voyant un peu désemparé,il se rappel qu'il y en a une de libre mais jusqu'à six heures du matin.Je lui dit ok ,combien? il me parle de tarif plein,on rediscute le prix et l'on fini par se mettre d'accord.Entre temps il est deux-heures et demi,je m'allonge sur le lit et tombe dans un sommeil profond.

Suite au prochain épisode.