Le gouvernement sri-lankais a refusé toutes les recommandations visant à traduire en justice les responsables présumés de violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire et les membres des forces de sécurité, de même qu’il a rejeté les recommandations de coopération avec la communauté internationale et les organes des droits humains de l'ONU.
Non seulement les autorités sri-lankaises ont rejeté la recommandation de la France demandant la création d'une commission d'enquête qui permettrait d’identifier, d’arrêter et de poursuivre les auteurs du massacre de Muttur, mais elles ont également refusé la mise en œuvre rapide de l’intégralité des recommandations faites par la Commission Enseignements et Réconciliation (LLRC) et le Panel d'Experts.
Entre la première session de l’EPU, en novembre 2012 et aujourd’hui, le Sri Lanka a convaincu un grand nombre d'états de reformuler leurs recommandations de sorte qu'ils se réfèrent seulement à la mise en œuvre du Plan d'action national (qui contient un nombre limité de recommandations de la LLRC) et pas au rapport complet de la LLRC.
ACF est convaincue que seule une enquête internationale indépendante pourrait permettre de faire la lumière sur le massacre de Muttur. En effet, aucune des initiatives et procédures judiciaires nationales n'ont permis l’identification des meurtriers. Le Sri Lanka feint seulement d’enquêter et rejette toutes les solutions efficaces proposées par la communauté internationale.
ACF réitère donc son appel au Conseil des Droits de L’Homme pour qu’il adopte une résolution ferme permettant un réel processus de réconciliation et de justice au Sri Lanka, et exige :
- la mise en place d’une enquête internationale indépendante sur les allégations de violations graves du droit international humanitaire et des droits de l'homme;
- que le Sri Lanka coopère pleinement avec les rapporteurs spéciaux - la mise en œuvre de l’intégralité des recommandations faites par la Commission Enseignement et Réconciliation, y compris celles en lien avec la mort des 17 travailleurs humanitaires d'ACF;
- que le rapport de la Commission présidentielle d'enquête soient rendu publics.
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