Jeux truqués, jeux de vilains !

Étant petit, je me souviens avoir entendu parlé très souvent de jeux clandestins.

Ce n'est pourtant de la magie, mais il est simple de passer d'un billard à un jeu de poker. Vous connaissez nos tables de jeux, ou l'on passe du baby au billard en passant par les jeux de cartes... Ici c'est pareil, en peut-être moins amusant, et plus dangereux.

C'était un peu comme faire croire aux parents qu'on regardait un disney alors qu'il s'agissait d'un film érotique. Le principe est le même : on fait croire à la foule qu'il s'agit de simples jeux, alors qu'en réalité, les cartes volent et les sous tombent.

À l'époque, il fallait être riche et connu, pour pouvoir avoir accès à ce genre de pratique, du moins en région parisienne. Aujourd'hui, il est monnaie courante, de voir, à la tombée de la nuit, un club se transformer en sanctuaire de machine à sous.

Et oui, pourquoi tenir simplement un club de billard, lorsqu'on peut, secretement doubler ses bénéfices, tripler... voir plus.

 Poker, machine à sous, dès fois même des combats... Le jeu illicite, le plus souvent en club déguisé, nécessite une organisation complexe et la mobilisation d’innombrables partenaires, qui espèrent tirer des gains substantiels de leurs activités. Le tenancier est au cœur du dispositif: principal responsable du jeu, il doit veiller à la sécurité de son entreprise, prendre contact avec les joueurs, les mettre en confiance, et faire en sorte qu'ils ne repartent pas trop bredouilles.

Patrick Bruel lui-même, avoue avoir joué a des parties clandestines. Si les chanteurs à succès le font...

Après les vidéos poker, ce sont les billards électroniques qui semblent être aujourd'hui la cible commune des policiers, des douaniers et des agents des impôts. Dispoer d'un billard électronique dont les gains ne se résumeraient pas à une banale peluche ou un porte-clés courant, mais bel et bien à de la monnaie sonnante et trébuchante. Une pratique qui, bien que très répandue, reste totalement illégale, on s'en doute.

L'affaire Alsacienne :

Le Billard Club de la rue de Belfort à Mulhouse. Un club où, apparemment, on jouait régulièrement sur d’autres tables : celles de Texas hold’em poker, de black jack ou de roulette, des jeux que l’on retrouve plutôt dans des casinos ou des cercles spécialisés.

Dans un club de billard non habilité, ces parties sont forcément clandestines. Surtout qu’il y avait toute une organisation autour. Le président du club était apparemment sous la coupe de plusieurs individus qui utilisaient son établissement, en le dédomma- geant, pour organiser de juteuses parties de poker gérées, comme chez les pros, par un pseudo-directeur de jeu. Et cet homme de 43 ans travaillait avec toute une équipe, dont faisaient partie quatre joueurs qui se connaissaient très bien et des rabatteurs de « gogos » aux poches bien remplies. Le but de ces parties clandestines était de pigeonner un maximum de nouveaux joueurs débarquant dans ce soi-disant « carré VIP »… Pendant ces grosses parties, d’autres joueurs venaient en plus tenter leur chance au black jack et à la roulette.

La technique est simple :

A première vue, l'homme s'amuse tranquillement sur un billard électronique, mais, par le biais d'une simple manipulation informatique, le billard se transforme soudain en table de poker. L'homme introduit alors une pièce de monnaie dans l'appareil. Au terme de sa partie, s'il gagne, il se fait payer au comptoir. Le procédé, connu de longue date, s'avère extrêmement lucratif.

Tout ça pour gagner de l'argent vous allez me dire... Pas tant que ça... Est-ce que ça vaut vraiment la peine de risquer la prison, pour perdre beaucoup, et dans la plupart des cas, gagner peu ?