Et oui ! Jules a eu sa période gothique. Adolescent il regardait Interview with the vampire avec fascination. Aujourd’hui, il connaît parfaitement la généalogie de ces univers sombres et inquiétants qui devaient irriguer de leur inspiration l’Europe entière au XIXe siècle. C’est pourquoi il va se précipiter à l’exposition la plus « Dark » de Paris du 5 mars au 9 juin 2013. Au Musée d’Orsay le « Romantisme noir » vous attend !
Il y a d’abord eu les Lumières, le culte de la Raison triomphante. Avec les philosophes comme Voltaire, Rousseau, Kant et les autres l’Europe du XVIIIe siècle ne pensait qu’à s’extirper de l’indicible étrangeté, du mystérieux mystique. On pensait « écrel’inf », c’est-à-dire écraser l’infâme de la superstition. Partout, tout le temps : dans les campagnes comme les villes, dans les bouches comme dans les têtes. Or, Rien ne se passa exactement comme prévu…
Des Lumières à Freud. Ce fut Goya qui l’annonça, ce grand retour du refoulé. Avec ses toiles sombres, inquiétantes, l’univers macabre et la part d’irrationnel qui se cachent chez l’homme redevinrent des thèmes inspirants pour les artistes et les intellectuels. Non ! Le XVIIIe siècle puis la Révolution Industrielle ne devaient pas tuer la part d’ombre de l’homme. Au contraire, plus la Raison prétendait triompher, plus le XIXe siècle devait approfondir son rapport à l’ « inquiétante étrangeté » (Freud).
De Goya à Ernst. Alors les univers macabres, alors les terreurs, alors les angoisses. Le Romantisme noir devait recouvrir de sa vague tous les types d’expressions artistiques. Architecture, peinture, littérature, gravures et plus tard le cinéma… Jules, revivant son adolescence rebelle dans cette exposition stimulante vous conseille de hanter tel un spectre romantique le musée d’Orsay jusqu’au 9 juin. Là, plus de 200 œuvres exceptionnelles balayant peintures, arts graphiques, sculptures et œuvres cinématographiques vous permettront de découvrir les multiples déclinaisons du romantisme noir… de Goya (1746 – 1828) à Marx Ernst (1891-1976). http://www.musee-orsay.fr/index.php?id=649&L=0&tx_ttnews[tt_news]=35087&no_cache=1