Article du Journal L'Union.
Publié le samedi 09 mars 2013 par Marion DARDARD
Finies, les tensions entre la clinique, l'hôpital et l'Agence régionale de santé. Le meilleur est à venir. C'est ce que les dirigeants ont souhaité rappeler au personnel de la maternité, jeudi soir, lors de la présentation de la nouvelle cadre du service.
Jeudi soir, les dirigeants de la clinique et de l'hôpital ont présenté la nouvelle cadre de la maternité au personnel et ont réaffirmé leurs objectifs:
La hache de guerre est bel et bien enterrée. Aujourd'hui, les relations entre la clinique et l'hôpital d'Epernay sont au beau fixe, la maternité tourne bien et tournera encore mieux demain. C'est ce qu'ont voulu rappeler leurs dirigeants, jeudi soir, lors de la présentation au personnel de la nouvelle cadre de la maternité, Florence Penin.
« Pendant deux ans, il y a eu l'angoisse de la disparition de la maternité. Tout cela a perturbé les médecins, les sages-femmes, se souvient Jonathan Benech, directeur de la clinique, comme les futures mamans qui ne comprenaient plus ce qui se passait, et dans le doute, se sont tournées vers d'autres maternités. Désormais, les relations sont apaisées avec l'Agence régionale de santé et le centre hospitalier. »
À tel point que le 1er décembre dernier, un Groupement de coopération sanitaire a enfin été créé en tant qu'établissement de santé pour la maternité, permettant la réunion des équipes des secteurs privé et public.
« On ne touche pas au statut des personnels, insiste Eric Folacci du groupe Kapa, gérant de la clinique et administrateur cette année du GCS (l'an prochain, ce sera au tour du directeur de l'hôpital, Laurent Schott). Certains viennent du public, d'autres du privé, mais dans l'usage, il n'y a pas de distinction. »
Attirer des praticiens
C'est-à-dire que la clinique et l'hôpital sont « associés » et mettent leurs moyens en commun, au service du GCS.
De quoi permettre, selon Laurent Schott, de constituer une « équipe médicale complète » et surtout « d'attirer des praticiens », qui n'ont pas à choisir entre public ou privé, et qui peuvent plus aisément se spécialiser.
« S'inscrire dans un projet facilite aussi le recrutement de personnels très qualifiés », insistent les dirigeants… qui se réjouissent d'ailleurs de l'arrivée, il y a deux mois, d'un gynécologue obstétricien à la clinique, et de celle d'un pédiatre, en septembre dernier, à l'hôpital. « On compte en faire venir d'autres dans les prochains mois. » Objectif : avoir, à la maternité, sept gynécologues obstétriciens contre cinq aujourd'hui, aux côtés de quatre pédiatres et l'équivalent de six anesthésistes, qui, eux, sont déjà là.
Et puis, « face à la problématique des ressources allouées aux établissements, qui vont en diminuant, c'est mieux de faire en sorte que les forces travaillent en commun, ce qui répond d'ailleurs aux orientations de l'ARS », souligne M. Folacci, qui considère qu'une « étape a été franchie ».
« Nous avons une coopération qui marche bien, dans de bonnes conditions, insiste M. Benech. Et demain, ces conditions seront encore meilleures. » Car le but est bien d'améliorer la qualité de prise en charge des patientes et de développer, encore, la maternité. Bientôt, ce ne seront plus 6 à 700 bébés qui verront le jour à Epernay chaque année, mais plutôt 8 à 900.
Un objectif « réaliste » pour un bassin de vie de 100 000 habitants selon Laurent Schott. Car pas question, pour Jonathan Benech, de faire de la maternité d'Epernay, de niveau 1, une « usine à bébés. Notre credo est bien : la prise en charge à taille humaine. »
Et de proximité. C'est ce que la maternité rappellera au prochain semestre lorsque sera élaboré son projet médical. « Il s'agit de répondre à un besoin de proximité, c'est-à-dire le suivi des femmes enceintes et des accouchements sans complication. Sinon, on les réorientera », précise Laurent Schott, bien décidé, comme MM. Benech et Folacci, à « développer la maternité, sécuriser l'offre de soins sparnacienne et rendre Epernay attractive en terme médical au sens large ».