Exposition Made in Arles

La Galerie Le Magasin de Jouets à Arles présente du 23 mars au 25 mai 2013 l’exposition « Made in Arles » regroupant les oeuvres de 13 artistes contemporains : Jeannie Abert, Romain Boutillier, Thibault Franc, Anna Galan, Michel Houssin, Hervé Hôte, Ilka Kramer, Bruno Privat, Caroline Raquin, Lionel Roux, Reeve Schumacher et Vasantha Yogananthan.

Vous pourrez notamment y découvrir les sténopés de Bruno Privat.

Sténopé : il s’agit de la camera obscura mise au point par Léonard de Vinci, une boite noire avec un très petit trou pour laisser passer la lumière afin qu’une image vienne se former sur le fond de la boite. Afin « d’enregistrer » cette image un négatif est placé au fond de la boîte. Il pratique ensuite des tirages au papier salé ou « au palladium » qui sont des pratiques anciennes (émulsion couchée au pinceau sur du papier). Ils se font par contact : le négatif et la photo finale ont la même taille. Chaque prise de vue demande un temps important de préparation puis de tirage. Le côté “aléatoire” des tirages renforce le sentiment d’intemporalité, voire d’imprécision à l’heure où tout est calculé, programmé, millimétré.

Sténopé au palladium
© Bruno Privat

Né à Paris en 1953, Bruno Privat a suivi des études de photographie et de cinéma. En 1974, il se forme aux arts du cirque à l’école d’Annie Fratellini, et de Pierre Etaix. Après dix ans de spectacle de rue, ou il participe notamment à la création du cirque Aligre, il revient au cinéma. Il est aujourd’hui directeur de la photographie pour le cinéma et la télévision, tout en poursuivant son activité de photographe.

La série « behind the house » s’inspire de comment les enfants s’approprient la nature grâce à leur imagination, souvent nourrie par les contes. Derrière la maison, loin de la vie des adultes, le jardin, les champs et les forets deviennent des immenses espaces à défricher. Le sombre cachette sous le figuier, la cabane dans le peuplier, le tunnel sous les ronces peuvent mener vers des secrets et des mystères. Dans un temps suspendu, les enfants se laissent emporter par des histoires et rencontrent une nature belle, généreuse, mais aussi hostile, en permanente transformation.