Petits travaux et grandes manœuvres

Publié le 15 mars 2013 par Armand

Pont de l’Arche et au cœur de grands projets structurants comme nous avons eu l’occasion de le dire et de l’écrire à maintes reprises.

Des travaux ont lieu actuellement à la sortie de Criquebeuf : Qu’en est-il et ou en est l’aménagement promis il y a quelques mois ?

On parle aussi beaucoup du contournement est de Rouen et de son raccordement dans l’Eure. Plusieurs élus des deux départements tenaient hier une conférence de presse.

Les engins de chantiers sont arrivés il y a quelques semaines à la sortie de Criquebeuf, créant l’espoir pour de nombreux automobilistes, qu’enfin des travaux soient réalisés. L’espoir aura été de courte durée, puisque très vite, chacun a pu constater que les travaux engagés ne consistaient qu’à créer un parking de covoiturage.

Soyons parfaitement honnête, cet aménagement est une bonne chose et il est bon que les élus aient obtenu de la part de la société d’autoroute cet investissement qui permet d’accompagner un comportement volontaire. Une soixantaine de places et une extension possible à 100 places, l’équipement par des cheminements piétons, permettra aux utilisateurs de rejoindre la zone d’embarquement le long de la départementale. Cet aménagement est financé par la SAPN qui semble s’exonérer ainsi des engagements pris de longues date.

Car le nœud du dossier n’est pas là et nous le savons tous.

Toujours aucun écho d’aménagements qui permettraient une sécurisation complète de l’échangeur. Le dossier est désormais dans les mains du Ministre qui aura fort à faire ou peut être juste de taper du point sur la table pour qu’enfin les automobilistes qui travaillent, puissent emprunter cet axe en toute sécurité.

L’autoroute et un outil d’aménagement et de développement du territoire qui doit répondre aux besoins des populations et non pas seulement un jackpot visant à remplir les poches des actionnaires de la SANEF.

L’aménagement du territoire justement est au cœur des préoccupations avec le dossier brulant du contournement est de Rouen et de la liaison A28-A13, appelée également le barreau Eurois.

Le projet est reconnu d’intérêt public par tous (ou presque tous) et une très large majorité s’accorde sur la nécessité de doter la capitale Rouennaise d’un contournement digne de ce nom. C’est sur le tracé que les avis divergent et peut être sur le fond du projet de barreau Eurois.

En Seine Maritime, la question du tracé est le point de blocage majeur. Après des années d’études et de multiples scénarios envisagés, le Préfet de Région (déjà reparti) a fait part du tracé préférentiel de l’Etat qui doit traverser les Authieux sur le Port Saint Ouen, coupant au passage le village en deux, et descendre avec la construction d’un viaduc sur la Seine, vers Oissel pour arriver à proximité du Rond Point aux Vaches. Il semble que ce tracé soit notamment motivé par la présence de la violette de Rouen sur une colline empruntant une autre variante qui avait remporté l’adhésion de tous les élus en 2005 !

Dans l’Eure, la question du tracé met évidemment les élus en colère mais le Maire de Pont de l’Arche a souhaité mettre en évidence hier, lors de la conférence de presse des Maires à la mairie d’Oissel, les différences profondes sur l’objectif de cette liaison.

Selon lui, ce barreau Eurois a une vocation de liaison internationale entre le nord et le sud de l’Europe, alors que les élus locaux (les petits maires comme les a qualifié le Préfet) réclament un aménagement respectueux et utile pour le territoire qui permettrait d’irriguer et d’avoir une vocation vertueuse pour l’avenir, Une vocation régionale, en somme.

Dit et répété hier matin, les élus refusent un couloir à Camion à 25m de haut, qui traverserait les communes du Manoir, des Damps, de Lery pour déboucher à Val de Reuil. Ce n’est pas qu’une catastrophe pour notre environnement, a dit hier Robert Ozeel, Maire de Lery, c’est aussi une catastrophe sociale pour les nombreux habitants qui ne pourront plus vendre un bien qu’ils ont mis une vie à acquérir.

Les Maires se sont dits décidés à obtenir des réponses concrètes à leur demande, grâce à un courrier signé par 18 communes et transmis au Ministre des transports qui a décidemment fort à faire en Haute Normandie.

Reportage France 3