Magazine Environnement
Alors que les chèvres adultes étaient occupées à manger, l'éleveuse en a profité pour traire celles qui pouvaient l'être. La grande particularité de cet élevage tient dans le fait que les bêtes sont exclusivement traites manuellement. Nous avons déjà visité quelques chèvreries de la région et l'absence d'équipements en matériel de traite est la première chose que nous avons remarqué en entrant dans celle-ci. Traire les chèvres de façon manuelle est ainsi une belle façon de faire perdurer certaines traditions et offre à la fermière une complicité voulue avec son bétail. C'est aussi pas mal de boulot lorsque l'on possède une bonne trentaine de chèvres et que la traite est effectuée deux fois par jour !
Nous avons admiré la précisions du geste mais aussi la faculté de l'éleveuse à passer rapidement d'une chèvre à l'autre...
Munie de son seau, elle ne manquait pas à chaque fois de remplir une coupelle de lait fraîchement tiré du pis pour le donner à certaines chevrettes qui avaient choisi de perturber son travail !
Juste après la traite, le lait rejoint la fromagerie pour être filtré puis ensemencé avec des ferments naturels. Le lait utilisé cru et additionné de présure, passe ensuite à l'étape importante du caillage. Lorsque le caillé devient solide, il est égoutté et moulé à la louche dans des faisselles. Puis vient l'étape du salage et enfin de l'affinage du fromage...
Au point de vue nutritionnel, le lait de chèvre contient plus de calcium, de magnésium et de potassium que le lait de vache. Il est très riche en vitamine A et en vitamine B3. Le lait de chèvre est plus blanc que celui de la vache car il ne contient pas de bêta-carotène. Il est aussi mieux toléré par l'organisme et donc mieux digéré. On le conseille en cas d'allergie ou d'intolérance...