Une femme qui a eu une vie bien remplie revient sur ses souvenirs : les enfants qui quittent le nid familial, le mariage de sa fille devenue une jeune femme, l’arrivée de petits-enfants dans la famille… Et l’envie, à un moment donné, de s’arrêter pour passer le flambeau à ceux qu’elle aime, leur dire au revoir tant qu’elle peut encore le faire. Pour cela, elle choisit de passer par l’écriture, tout comme Dhuoda l’a fait, 1100 ans plus tôt, en rédigeant un manuel à l’attention de son fils parti au combat.
Un roman magnifique, vibrant comme un poème, qui nous submerge d’émotions.
Sur la pointe des mots initie une réflexion sur la fin de vie, la vieillesse et les relations à la famille. A plusieurs reprises, les souvenirs évoqués par la narratrice ont fait écho à mon propre vécu et m’ont rappelé des épisodes de ma propre enfance.
Et, plusieurs fois, au détour d’une phrase ou d’un paragraphe, j’ai ressenti la nécessité de stopper ma lecture pour plonger dans mes propres souvenirs et me mettre dans la position de la narratrice. Avec une question qui revenait « Et moi, qu’aurais-je envie de laisser à mes enfants ? »
C’est aussi un roman intéressant au niveau historique car il dresse le portrait d’une enfance qui s’est déroulée dans les années 1950 en Belgique, ce qui nous donne un aperçu de la vie de l’époque.
Des mots simples d’une grande tendresse, qu’une femme adresse à ses enfants et à ses petits-enfants et, par moments, sans qu’on la sente venir, l’émotion qui nous submerge, la gorge qui se serre et les larmes qui montent… Un roman qui touche droit au cœur !
Ma 3e lecture pour le challenge Luce Wilquin de Minou.
Merci à toi d’avoir fait voyager ce roman !
Sur la pointe des mots – Marie France Versailles – Editions Luce Wilquin – 2012