Lui, ainsi qu'Olivier Messiaen, sont tous deux nés en 1908 (cela vingt avant Stockhausen dont on s'apprêtait à fêter les 80 ans en grande pompe cette année, ce que sa mort n'est en rien venu gâcher, au contraire). Il est plus facile de fêter les morts que les vivants.
C'est l'expérience que fait notre cher Elliott Carter,
Et pensons aussi à fêter les non-anniversaires! Ne sont-ce pas finalement les plus légitimes? Pourquoi devrions-nous attendre l'an 2103 pour le tri-centenaire de Berlioz, l'an 2070 pour le tricentenaire de Beethoven etc.? L'attente risquant de ne jamais trouver satisfaction, nous décidons de manifester ici notre enthousiasme très carrollesque pour les hommages rendus à ceux qui vivent encore parmi nous, et cela en dehors de tous calendrier majordudiscocratique.
En voyant hier sur arte le concert historique de Karajan avec le tout jeune et foudroyant Evgueni Kissin, puis les fameuses vidéos avec une Anne-Sophie Mutter déjà au sommet de son art (même si elle a fortement mûri sa lecture du concerto et des sonates de Beethoven depuis), je pensais à un autre très grand chef, qui pour moi est souvent bien plus passionnant que Karajan, et lui aussi découvreur de jeunes perles en son temps : Guennadi Rojdestvenski.
M. Rojdestvenski aura 77 ans le 4 mai. Nous lui souhaitons un joyeux anniversaire. Mince, ce n'est pas un chiffre rond!