Arf, mes ami(e)s. Cette semaine, j’ai affronté la neige et un gros désagrément qui y a été relié.
Oui car mardi, j’ai vécu un moment fort désagréable. Je me sens encore surprise, énervée, atterrée et j’en ris (oui, un peu tout ça à la fois). Enfin, c’est encore difficile pour moi de me positionner réellement et je pense que vous comprendrez pourquoi quand je vais vous narrer ce qu’il m’est arrivé.
Potos facebookiens, oui vous avez déjà pu lire cette anecdote dans vos actus mardi, mais rien ne vous empêche de la relire une seconde fois. M’enfin, faites comme vous le sentez
Mardi, c’était donc la fête de la neige. Fin de matinée, je prends mes clés, j’enfile mes bottes fourrées et je me mets en route.
Je sors de chez moi. Je reste juste devant la porte de mon immeuble, le temps de fermer mon sac, de mettre ma capuche et mes écouteurs. Puis je commence à marcher doucement, mais sûrement dans la poudreuse. Je regarde les gens autour. Ce promeneur avec son chien, ce mec qui est sorti du bar en face de chez moi pour aller s’en griller une. Des gamins qui n’hésitent pas à galoper dans la neige. Ces deux dames qui papotent, mais qui ne s’attardent pas. Je vois mon chéri, on se parle, on se donne rendez-vous pour le soir. Je continue à marcher (doucement que je me dis, vas pas te casser un truc).
Et là c’est le (1er) drame. Je glisse, mais je me rattrape. Pfiouh, c’est pas passé loin, je me dis. Soulagée de ne pas être tombée, je me remets en route. Un monsieur arrive en face, le visage un peu rougi (je pensais qu’il devait être alcoolisé, mais en fait c’était le froid) il s’arrête à ma hauteur, regarde vers mes bottes et me dit un truc.
J’enlève les écouteurs, la capuche et lui fait répéter. J’avais pas entendu, mais je pense qu’il a du me dire un truc genre « bah faut faire attention, ma ptite dame » ou « ha vous avez peut-être pas les chaussures qu’il faut ». En fait, non c’est pas ça. D’un ton très sérieux, il me dit :
-T’AS UN GROS CUL.
Oui, oui, il m’a dit ça. Alors c’est peu dire que j’étais totalement interloquée. En fait, sur le coup, j’y ai pas cru, je me suis dit que j’avais forcément mal entendu. Le gars avait déjà continué son chemin, alors je me suis retournée et j’ai gueulé : Quoi ??? Pardon ???? Vous m’avez dit quoi ??? Et, lui de dos, tout en continuant à marcher, il répond : bah oui. T’as un gros cul. Tu glisses, faut faire du sport. Il a continué son chemin et moi je suis restée sidérée. Oui, j’ai eu des trucs bien méchants, agressifs et cruels en rapport avec « sa grande gueule », un truc se terminant par « Connard ! » ou une répartie en lien avec « la petitesse de sa bite » à lui répondre, mais cela m’est venue quelques secondes après et il avait déjà filé cet espèce de gros con. Et puis pour être honnête avec vous, j’avais encore du mal à croire que tout cela avait pu avoir lieu. Non, mais enfin, c’est pas possible, il ne m’a quand même pas dit ça. J’ai aussi eu un fou rire nerveux de plusieurs minutes devant le ridicule de cette situation.
Arrivée au bureau, j’ai raconté l’anecdote à mes collègues. Ils ont halluciné, ils ont ri aussi du côté aberrant de la situation. Mais cela m’a fait du bien d’en rire et de mettre à distance tout ça, parce que cela a été très violent. Pas tant parce qu’il a parlé de mon fessier de manière condescendante, j’aime mes fesses et c’est pas cet abruti qui va me faire douter de ça BORDEL DE FUCK ! Ce qui m’énerve, c’est que c’était vraiment gratuit et d’une agressivité dingue.
M’enfin, la part raisonnable de moi-même me dit que l’invectiver celui-là, cela aurait été une sacrée perte de temps. Je ne me sens pas frustrée, j’ai réagi comme je pouvais. Finalement, le fait d’en rire, ça m’a vraiment fait du bien. Une bonne manière de combattre la connerie en somme