Elle s’appelle Sakineh Mohammadi Ashtiani, ne l’oubliez pas !

Et d’elle, vous vous souvenez d’elle ? Sakineh, ça vous dit quelque chose ? Est-ce que vous n’auriez pas fait partie de ceux et celles qui tout comme moi ont signé la pétition dans l’espoir de la sauver ? Qu’est-elle devenue, vous vous l’êtes demandé ?

Moi j’ai cherché sur le net et rien de plus récent qu’un article de juin 2012 publié par Amnesty International. J’en conclu donc que Sakineh est toujours en prison, toujours condamnée à mort par lapidation, toujours dans l’attente. L’attente de quoi nul ne semble en capacité de le dire à ce jour.

Petit rappel des faits : Sakineh aurait fomenté le crime de son mari avec son amant. Condamnée en 2006 pour adultère, et aurait ensuite été condamnée à mort pour « complicité de meurtre contre son mari ». Condamnée après ses aveux. Aveux recueillis sous la torture.

Un premier avocat, Me Mohammad Mostafaei, qui a dû s’exiler en Norvège. Un second, Javid Houtan Kian, a son tour emprisonné et torturé, accusé de « diffusion de propagande contre le régime » et « rassemblement et collusion en vue de nuire à la sûreté de l’État », dont le propre avocat a dû prendre la fuite. Actuellement donc Sakineh est de surcroit sans avocat.

Son amant lui, si tant est qu’il le fut, aurait été libéré …

Parce que dans cette affaire « mourir d’indifférence » n’est pas une formule vide de sens, que nous avons un droit et un devoir de parole, je vous en conjure souvenez-vous de Sakineh Mohammadi Ashtiani. Ne l’oubliez pas

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