Mono à Mulhouse le 1er mars 2013

Publié le 15 mars 2013 par Dookiz @merseysideband

Les quatre compères du groupe post-rock MONO étaient de passage dans l’Est à l’occasion d’un « For my parents Tour »  européen. Une bien belle occasion de tester ce nouvel album sur scène, et de vérifier si l’entité MONO est toujours aussi soudée. Fans de Mogwaï, c’est pour vous !

(Chronique proposée par Alex, un de nos fidèles lecteurs et photographe. Merci pour le bon boulot réalisé, texte et photos)
Littéralement happé par l’affiche aussi excitante qu’exotique qui annonçait les japonais de Mono à… Mulhouse, je me suis donc rendu au Noumatrouff en ce 1er mars, et bien m’en a pris. Le Noumatrouff possède de sérieux atouts en termes de capacité et de puissance sonore, même si la scène est probablement la plus haute d’Alsace, voire du monde. A tel point que les pieds et les pédales vous sourient au menton. Néanmoins, cette particularité locale n’est pas gênante et toutes les conditions sont réunies pour pouvoir profiter du concert de façon optimale (malgré le froid de saison). Le groupe arrive, aucune mouche ne vole mais le silence est religieux, tant sur scène que dans la salle (tant mieux, un public respectueux a toute mon admiration par les temps qui courent…).

Les premières notent virevoltent littéralement, la gestuelle et l’attitude de Takaakira Goto plantent le reste du décor. On sent le groupe viscéralement attaché à ses compositions, dont la puissance est décuplée en live (et je n’exagère pas).
Les ayant déjà croisés par le passé et leur dernier album étant le moins incisif de leur discographie, j’étais sur mes gardes lors de l’entame, presque dubitatif.  Tout cela s’envole dès le premier titre, Legend  qui résonne en 3D avec une profondeur que je n’osais pas imaginer pour un tel titre. Deuxième titre, et déjà une digression, Burial at Sea qui figure sur l’album précédent. Ouf, il n’y aura pas de concert linéaire. La présentation des nouveaux titres savamment distillée,  au milieu d’anciens titres, dont certains ravageurs (pour le plus grand plaisir de mes tympans). Dream Odyssey nous replonge vers la toute nouvelle galette. Tout sonne juste et costaud, le public est totalement sous le charme nippon. Les titres sont longs de nature mais nullement ennuyeux, au contraire. On aimerait ne jamais sentir les titres redescendre de leurs hauteurs stratosphériques.

Arrive la rafale de titres cultes (Follow the Map, Everlasting Light, épique), dont certains plus anciens encore (Pure as Snow , Ashes in the Snow, Halcyon, ce dernier titre restant pour moi l’un des plus majestueux. Ce soir là également. Unseen Harbour s’immisce au mileu de cette liste en tant que solide représentant de For My Parents. Bien que plus calme que la majorité des autres titres, il a été placé où il le fallait sur une setlist presque parfaite.
La nuit est déjà bien entamée lorsque nous croisons une Tamaki toute heureuse de ranger des tonnes de cartons de matériel dans le van (elle s’y rend en faisant des petits bonds…). Takaakira fait lui aussi un saut au merchandising et nous offre même son avis sur ses propres albums (exercice périlleux s’il en  est !). Il nous explique en riant que les premiers albums sont épuisés mais qu’on ne doit pas désespérer pour autant. Quelques courbettes insulaires plus tard, nous voilà de nouveau séparés. Heureusement, le groupe revient bien souvent dans nos contrées.