Tribune libre de Madelon25*
19h07, la fumée blanche s’échappe de la cheminée de la Chapelle Sixtine et une clameur retentit sur la place Saint Pierre: »Habemus Papam »… Pourtant il faudra encore attendre une heure avant de savoir le nom du successeur de Benoît XVI… Aucune fuite dans la presse, la surprise sera totale pour le monde entier…
Il fut en effet assez intéressant d’écouter les journalistes tenter de tuer le temps pendant l’heure qui a suivi l’apparition de cette fumée blanche. La journaliste s’étonnait que rien ne fuite sur Twitter… Réseau social classique dans ce genre d’événements pour sortir les premières tendances et tout le monde s’accordait autour du plateau pour parler de Scola comme grand favori et pourtant…C’est bien une preuve que l’élection d’un nouveau Pape est régie par des règles les plus strictes qui mélangent majorité,transparence et vérité. Le premier constat que l’on fait c’est qu’il n’y a aucune campagne qui parfois pousse à une démagogie inégalable de même aucune promesse que le Souverain Pontife ne pourra pas tenir. L’élection du Pape se joue donc sur la réputation de son candidat, sur ses qualités, sur son bilan dans ses fonctions. Tout est fait pour que le meilleur candidat sorte.
Deuxième constat, les cardinaux-électeurs sont enfermés dans une salle et les bulletins de vote sont brûlés. Toute communication avec le monde extérieur est interdite. De cette manière, il n’y a aucune pression sur le cardinal-électeur qui vote en son âme et conscience selon ce qui pense être le mieux pour son Eglise. On est loin des fraudes et magouilles qui entachent nombre d’élections de pays démocratique. Les consignes de vote de « parti » ont disparu aussi. En un mot, le cardinal-électeur est entièrement libre surtout en sachant que son vote ne sera jamais public à moins qu’il ne le dévoile lui-même. Autre constat, il faut le 2/3 des voix des électeurs pour être élu. La barre est évidemment haute mais elle garantit ainsi une certain concensus général puisque l’unanimité est évidemment impossible. On peut rétorquer que ce n’est pas l’ensemble des Catholiques qui votent mais on pourrait très bien assimiler les cardinaux-électeurs à nos grands électeurs d’une certaine manière. Le Président du Conseil de la IVème République était bien élu au suffrage indirect. Dernier constat, il ne sert à rien de faire des pronostics… Il y a toujours des surprises et ce n’est jamais le favori qui sort… Peut-être justement parce qu’on n’a pas de matraquage médiatique et qu’il y a une très grand liberté de vote.
Alors oui on peut dire que le conclave est sans doute l’élection démocratique la plus juste car c’est le meilleur candidat qui sort même si la transparence zéro n’existe pas. On est bien loin de tout ce cinéma médiatico-politique où chacun surenchérit ne pensant qu’à son ambition personnelle et sa propre carrière. On est bien loin de ces impostures où un candidat rassemblant moins de 50% des voix est élu.
On ne peut qu’admirer la sagesse de l’Eglise catholique qui fait le maximum pour que l’élection soit la plus juste et la meilleur possible pour le bien commun des Catholiques du monde entier. Entre parenthèses, je préfère cent fois mieux François qui vient d’être élu que celui du mois de mai dernier. Habemus Papam !
*Madelon25 est une jeune militante catholique engagée, sont blogue personnel est à découvrir.