Avec la crise, le rapt d’objets métalliques explose partout en Europe. Pour retrouver leurs biens, les grands utilisateurs de câbles testent des solutions de marquage.
Les opérateurs ferroviaires expérimentent le marquage des câbles pour limiter les vols. © DR
Le cours des matières premières a explosé. Conséquence : les grands utilisateurs de câbles en cuivre comme Réseau Ferré de France ou Deutsche Bahn sont confrontés à une délinquance sans précédent. Pour limiter de tels vols, trois entreprises britanniques proposent des solutions de marquage de câbles. En l’occurrence : Smartwater, Redweb Technologies ou encore SelectaDNA. Point commun, leurs solutions se présentent sous une forme liquide embarquant un système de codage lisible par rayon UV que l’on appose sur la surface de l’objet à protéger. Chacun a bien sûr sa recette : Smartwater utilise des terres rares, SelectaDNA un ADN et RedWeb Technologies des peptides. Ce dernier va plus loin : « Nous intégrons des peptides qui vont maculer les doigts du voleur de sorte à établir un lien formel entre le butin et le voleur », décrypte Chris Taylor, le porte-parole de l’entreprise qui protège ainsi des milliers d’objets.
Les voleurs sont pris les mains dans le sac ou presque ! © DR
Des particules en céramiques pour la personnalisation. Grâce à ces fournisseurs de marquage, les câbles mais aussi les rails, croix, colliers et autres produits métalliques sont dès lors individuellement identifiables car chaque solution vendue est personnalisée au nom de son propriétaire. « Nous utilisons dans notre solution des particules en céramiques techniques », indique Pascal Kouppé, directeur général de SelectaDNA France. Détectable par des chiens policiers, ce produit est applicable à l’aide d’un spray et supporte des températures allant jusqu’à 1 200°C. 45 minutes et trois aérosols sont nécessaires pour traiter 1 km de câbles enterrés dans des caniveaux recouverts d’un couvercle en béton. « En cas de vol, il suffira aux forces de l’ordre de lire le code à l’aide de nos lecteurs lasers et de nous demander de faire une recherche dans notre base de données pour identifier le propriétaire des câbles », poursuit Pascal Kouppé. Mieux, grâce à sa solution qui contient des micro points en nickel lisibles à l’aide d’un microscope électronique, les Forces de l’ordre peuvent même localiser l’endroit où les câbles ont été coupés. Des arguments qui ont permis à cet opérateur britannique de marquer plusieurs milliers de câbles notamment ceux de la Deutsche Bahn.
© Eliane Kan