Poursuivant mes interrogations sur le potentiel de la bio masse face à un avenir énergétique incertain ,de plus en plus cher et à une démographie humaine croissante et même galopante dans certaines régions du globe, je tombe sur quelques questionsde mon Candide favori ….auquel j’ai parlé de ceci il y a un an à mes compte- rendus COLLOQUE COLAS etGIEC :
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-« Puisque tu te plains que c’est CO2+CH4qui vont nous « pourrir le climat » , qu’ attend-t-on PAPY pour couvrir la Terre de forêts ,partout où les bonnes cultures ne marchent pas ?......Faut faire marcher la « machine à chlorophylle »Non ? !
- Voilà typiquement la réaction impulsivedont il faut se méfier ! Pour calculer l’impact d’une forêt en termes d’absorption de CO2,il faut parler d’un« puits de carbone » qui se vide et qui se remplit simultanément . On soustrait ce qu’elle émet (émissions dues aux déboisements, aux coupes et au bois mort) à ce qu’elle absorbe (croissance des arbres et boisement, mais aussi absorption par le sol).ACTUELLEMENT , la forêt contient 53% du carbone stocké par les écosystèmes terrestres : terres agricoles, landes, toundra, désert, prairies tempérées et savanes tropicales,et en particulier (26%) dans les forêts boréales (Russie, Canada)ou équatoriales . Et tout cela reste hétérogène géographiquement…. Mais pourquoi ne me parles tu que de la forêt et pas des grosses productions végétaleshumaines ? Il est bien plus facile de commander à des sociétés humainesde semer pour produiredes végétaux ou des graines, les vendre et s’en nourrir que de les mobiliser sur des plantations incertaines de bois sur de mauvais terrains !!! La déforestation de la forêt amazonienne en est un exemple ! On la remplace par du soja !
- Puisque tu ne veux pas de mes foretspour piéger tout ce CO2 que les activités industrielles des hommesdégagent , dis-moi au moins ce qu’ on pourrait en attendre ……
-Pas suffisamment pour s’en sortir …Les écosystèmes terrestres pourraient ainsi fournir 15% à 30% des réductions d’émissions estimées nécessaires pour limiter le changement climatique à une hausse de 2 degrés (550 ppm éq CO2 ) selon le rapport Stern sur l’économie du changement climatique .Pour tout le reste , il va falloir réfléchir pour séquestrer dans des geôlessures tout ceCO2et ce CH4 industriel ou agricolequ’ on dégage . Donc encore des études de process , des études de sites adéquats correspondants, des sous à trouver, des taxes carbones, des permis a polluer et spéculer, des acceptations sociétales d’implantation etc….MAIS TOUJOURS ET SURTOUT DES SOUS…. DES SOUS !
Oh ce soirPAPY , tu es désespérant ! Pourquoi alors vouloir développer la bio masse pour produire de l’énergie si tu ne me permets riende facile et pas cherpour piéger le CO2 qu’ elle est incapable de ralentir par elle-même …… Veux tu te servir de la mer peut-être pour faire proliférer les algues du bord et absorber ce CO2 ET POUR D AILLEURS EN FAIRE QUOI ENSUITE , ?…. ?
Et en effet, tu as raison partiellementPIERRE, car l’océan est le principal réservoir qui modère l’accumulation du CO2 dans l’atmosphère ET AUSSI DEGADE DE L’OXYGENE ,…..TOUS LES ANS tu entends les gens se plaindre de cette énorme production d’alguessur les plages bretonnes… Pour la seule Bretagne, le volume d'algues est estimé à 200 000 tonnes par an. 109 sites sont touchés. ( voir la photo de ces monceaux puants !).
Cela dit certaines algues sont très utiles (alimentation , chimieetc. ) : Les côtes bretonnes sont les grandes pourvoyeuses d’algues pour la France, en effet ¾ de la production française (77000 tonnes en 2003) proviennent du littoral finistérien…..Non l’intérêt Pierre viendra de leurs cultures EN BACS comme le colloque COLASl’avait montré L copier- coller) :
Plusieurs laboratoiresréputés comme l’Inria , le CNRS et’Universités , l’Inra à Narbonne ou le CEA-HélioBiotec à Cadarache y participent.La filière biocarburants devrait être opérationnelle dans une dizaine d’années, mais d’autres applications comme la production de protéines pour les poissons ou les oméga-3 et 6 devraient aboutir d’ici à trois ans…«Les algocarburants sont le Graal des chercheurs, mais leur maîtrise doit lever deux verrous, l’identification génétique des meilleures espèces d’algues, et l’invention d’une technique de séchage peu énergivore, explique Jean-Paul Cadoret, directeur du laboratoire de physiologie et biotechnologie des algues à l’Ifremer de Nantes. Surtout, ils ne s’imposeront que lorsque le pétrole sera plus cher ou qu’il n’y aura plus d’or noir.»
A SUIVRE