Quand vous ne savez pas quoi écouter, allez faire un tour sur MajesticCasual, choisissez une chanson et profitez, il y a 8 chances sur 10 qu’elle soit extra. C’est comme ça que je suis tombé sur The New Age de Mesita, et après ces géniales 3 minutes et 36 secondes, j’ai foncé sur son SoundCloud et écouté tous les morceaux que je pouvais. Ses compositions nous rappellent parfois The Antlers et Kings of Convenience. Entre pop acoustique planante et indie expérimentale, une seule caractéristique commune à l’ensemble de sa discographie : à la fin de l’écoute, on est toujours sur le cul.
Plus de mystère autour des motivations qui m’ont poussé à en apprendre plus sur lui.
ENGLISH VERSION BELOW
« Ca a toujours été juste un truc perso, simplement bricoler avec des micros bon marché et un ordinateur, m’amuser et voir ce qui en ressort »
Across the Days: Peux-tu te présenter?
Mesita: Je m’appelle James Cooley, j’ai grandi dans la banlieue de Denver, dans le Colorado, et je fais de la musique sur le projet solo Mesita depuis environ 6 ans. Ca a toujours été juste un truc perso, simplement bricoler avec des micros bon marché et un ordinateur, m’amuser et voir ce qui en ressort. Je voyage beaucoup et j’aime toujours découvrir de nouveaux endroits, faire des randonnés en montagnes, me promener dans la ville et explorer… Juste me promener en fait.
Donc Mesita c’est juste toi. Pourquoi un projet solo ? C’est pas plus dur, surtout au début ?
Je suis trop têtu donc je travaille seul (rires). C’est plus simple de ne discuter qu’avec moi-même pour faire avancer les choses. Je ne dois m’adapter qu’à mon seul calendrier et je vois tout de suite si c’est le bon moment pour enregistrer ou non. Mais comme il n’y a pas de retour, l’autocritique et l’ouverture d’esprit sont très importantes, ainsi que savoir quand je vais dans la mauvaise direction et le reconnaître. Mais j’aimerai bien travailler avec d’autres gens sur des projets différents. J’adore jammer avec d’autres musiciens, échanger des idées avec eux. Ce n’est pas du tout le même environnement. Cependant, pour tout ce qui a trait à Mesita, ça me parait mieux de le garder comme un projet solo pour l’instant.
Pourquoi ce nom ? A cause de la ville du Colorado ? J’ai vu que ça voulait dire « petite table » en espagnol, c’est fait exprès ?
Yep, le nom vient de Mesita situé dans la vallé de San Luis au Colorado. Le tout premier album que j’ai fait a été commencé en même temps qu’un voyage de camping dans les dunes de sables à cet endroit. J’ai aimé le nom parce qu’il n’avait été utilisé par personne, qu’il n’avait pas beaucoup de sens, le fait qu’il veuille dire aussi « petite table » me fait l’apprécier encore plus, et qu’il comportait trois syllabes. Il allait bien avec la musique que je faisais à l’époque et il est resté depuis.
Tu as sorti ton premier LP, Cherry Blossoms en 2008, et depuis tu n’as toujours pas signé chez une maison de disque, c’est un choix ?
C’est plutôt un choix aujourd’hui. Il me faudrait vraiment une bonne raison pour signer un contrat. Je ne peux pas dire qu’il y a un peu d’amertume, de ne pas avoir eu de retour des labels au début, mais j’essaye de ne plus y penser et de garder le cap, de réaliser tout ce que j’ai appris depuis le début en ayant vraiment eu à bosser dessus et de vraiment mériter le résultat. Avoir un succès prématuré, si un label m’avait signé au début, si j’avais été détourné par un, précipité dans le business en un éclair, j’aurai manqué les le voyage et les leçons qui en découlent. Je suis content de la façon dont ça se passe, de garder ce genre de liberté musicale, de continuer à enregistrer et d’être assez chanceux pour avoir tous ces gens incroyables qui m’écoutent. C’est tout ça qui fait que j’apprécie de ne pas être signé aujourd’hui. J’ai l’impression qu’il reste tellement à accomplir, à apprendre, que ce n’est seulement le début et j’en savoure les moindres instants.
J’ai vu que tu avais 24 ans, tes études sont finies ou sur le point de l’être. Es-tu musicien professionnel ou prévois-tu de l’être ?
Je sais pas…ça fait bizarre d’avoir 25 ans le mois prochain. J’essaye juste de continuer à bosser sur la musique parce que c’est ce que j’aime faire. J’ai arrêté l’université à 21 ans et n’ai jamais regardé en arrière. Et si je reste fauché je continuerais à faire de la musique même si je dois faire plein de petits boulots à côté pour vivre.
« Je frissonne rien qu’à l’idée que des gens écoutent mes chansons »
Comment t’as commencé à composer ? C’est quoi ton instrument fétiche, celui que t’as appris en premier ?
J’ai commencé par apprendre la guitare. Mon père m’avait filé sa Martin et m’avait appris quelques accords. Après j’ai juste essayé des choses nouvelles avec. Remarquant ce qui sonnait bien, ce qui sonnait différent, tentant différentes façon de jouer. Puis je suis rapidement passé aux autres instruments. C’est juste génial de prendre un nouvel instrument sans savoir comment en jouer, voir ce qui se passe et apprendre juste en s’amusant avec.
Quand j’écoute certaines de tes chansons, comme Cinnamon Candies ou In The city, je pense souvent à The Antlers. A cause de la voix et du son en général, est-ce que les gens te l’ont fait remarquer ?
Avoir des gens qui comparent ce que je fais à ces musiciens bien plus talentueux que moi… c’est génial. Je frissonne rien qu’à l’idée que des gens écoutent mes chansons tu sais.
Quelles sont tes influences ? Tu écoutes quoi toi ?
Ça change beaucoup, je sais pas…Juste ce qui sonne bien sur le moment. Après j’ai mes classiques: Deerhoof, Radiohead, The Black Keys, J Dilla, Destroyer. Ces dernières années, j’écoutais beaucoup Talk Talk. La première fois, c’était leur album Laughing Stock, alors que j’attendais un avion seul dans un aéroport et ça n’a plus jamais été pareil depuis.
J’ai essayé de mettre un mot sur la musique que tu produis mais en dehors de «indie», j’ai rien trouvé de plus précis qui collait réellement. Comment la décrirais-tu ?
Adventure rock …ou peut-être de l’anti-folk coloré du Colorado, je sais pas.
Je crois pas avoir vu un remix de tes chansons, tu n’aimes pas ça ? Je me demande parce que beaucoup d’artistes les utilisent pour gagner en célébrité aujourd’hui.
Certaines personnes ont fait des remix incroyables de mes chansons. Ce n’est pas quelque chose que je recherche activement, cependant, si quelqu’un désire s’amuser avec une de mes chansons, qu’il le partage gratuitement, rien de trop officiel, je suis presque toujours d’accord. Je préfère les originaux plutôt que les cover et les remix mais je les apprécie quand même. C’est cool que des gens
veuillent remixer mes chansons. Le seul problème, c’est la façon dont sont mixées les chansons, je mélange souvent plusieurs chansons et c’est compliqué d’aller chercher les différentes pistes pour ceux qui veulent les remixer.
Tu as déjà essayé de remixer ?
J’aime parfois essayer et remixer une chanson ou juste m’amuser avec entre deux enregistrement d’album. C’est plutôt ce que je fais quand j’ai rien d’autre de prévu.
Quelque chose que je me demande souvent maintenant, pour beaucoup d’artistes. Tu m’as dit que c’était un projet solo mais tu utilises beaucoup d’instruments, c’est toi qui joue à chaque fois ? Tu écris les paroles, composes, joues et mixes ? J’imagine que oui mais ça me parait tellement fou !
Ouais, c’est comme ça que c’est fait. Mais il y a beaucoup d’enregistrements multipistes. Je ne joue pas très bien de certains instruments et j’aime surtout faire n’importe quoi avec. Ça me permet de faire sonner le tout de façon à peu près décente quand je suis vraiment mauvais pour tel ou tel instrument.
« J’aime sortir un album par an, pour rester actif, je pense que c’est le but au final »
Tu fais des lives ?
Pas encore. Ça vient du fait d’être en solo, c’est presque impossible de mettre en place un bon live sans l’aide d’autres musiciens. Un concert de Mesita nécessiterait tout un groupe, quelque chose que les gens apprécieraient réellement venir voir. Mais y arriver, passer de ce projet solo à quelque chose de vraiment complet est certainement un défi, que je n’ai pas encore résolu. Il faudrait beaucoup de temps et d’argent, les bons musiciens et que j’arrête d’être un con aussi borné (rire). Un label pourrait aider, je ne sais pas…Mais on retombe sur ce que je t’ai dit. C’est juste un bordel monstre pour le moment, j’espère régler ça un de ces jours.
Tu as sorti l’excellent album The Coyote en mars l’an dernier, quelle est la suite pour Mesita ?
J’enregistre des nouvelles chansons depuis la sortie de The Coyote. Le prochain album est appelé Future Proof et j’espère l’avoir terminé dans les deux prochains mois. Après, je ne suis pas sûr. J’ai le sentiment que j’ai un album instrumental et électronique quelque part en moi. Cela prendra peut-être du temps, ou pas. Je pense que je vais juste suivre le courant, voir ce qui se passe ensuite. J’aime sortir un album par an, pour rester actif, je pense que c’est le but au final.
Est-ce que c’est cool le Colorado ?
J’adore le Colorado. C’est mon port d’attache, c’est agréable d’y revenir. C’est familier et le paysage est magnifique. Il y a énormément de stations de ski, de chemins de randonnées et de bonnes personnes. J’adore voyager néanmoins. Passer d’un endroit à un autre, rencontrer de nouvelles personnes, vivre de nouvelles expériences. J’ai vécu à Seattle, New-York et Austin. J’imagine que d’autres villes viendront s’ajouter à cette liste dans les prochaines années, à moins que je ne trouve un endroit qui me semble vraiment idéal pour m’y installer. J’aime simplement voyager, aussi en dehors des États-Unis. J’ai eu la chance de pouvoir visiter l’Europe il y a quelques temps. Tellement de superbes endroits à voir et une expérience géniale. Paris reste un des endroits que je préfère. J’espère pouvoir en voir plus de la France un jour. J’ai adoré.
Tu me donne quelque chose que tu aimes, quelque chose que tu détestes et quelque chose dont tu te désintéresses complètement ?
J’aime beaucoup le plein air. J’aime le ciel bleu, les froids jours de neige, les grands orages etc. L’océan, regarder les étoiles au milieu de nulle part.
Je n’aime vraiment pas quand le temps est couvert et qu’il fait 5°C. Quand ce n’est pas vraiment ensoleillé, pas vraiment neigeux, juste brun avec du brouillard.
J’apporte pas vraiment d’importance aux biens. J’aime garder les choses propres et simples et simplement prendre ce dont j’ai besoin. Je peux vivre avec juste une valise. Tout le reste n’est que du poids en plus, en trop.
Si tu pouvais être en train de jouer maintenant, où ce serait et avec qui voudrais tu être en train de jammer ?
J’adorerais faire partie d’un immense groupe, ou être membre d’un groupe ou je suis à l’arrière-plan, une partie de l’ensemble, pas poussé sur le devant de la scène. J’aime beaucoup jouer seul en tant que Mesita mais se serait génial de faire partie de quelque chose de différent en même temps. Avoir deux projets, chacun secondaire par rapport à l’autre. Les deux en premières lignes, proches l’un de l’autres, chacun à sa façon. Chacun à sa façon… C’est toujours mon rêve de jouer avec Broken Social Club un jour.
Vous pouvez ( et on vous le conseille très fortement) télécharger gratuitement Cherry Blossoms LP et No Worries EP sur son tumblr.
ENGLISH VERSION :
« It’s always been just a solo project, tinkering around with cheap microphones and a computer, having fun and seeing what comes out of it »
ATD : Can you introduce yourself?
Mesita :My name is James Cooley. I was raised in a suburb of Denver, Colorado in the US. I’ve been making music alone as Mesita for around six or so years now. It’s always been just a solo project, tinkering around with cheap microphones and a computer, having fun and seeing what comes out of it. I travel around a lot and like to move to different places, hike mountains, walk around cities and explore… Just sort of wander, I guess.
So Mesita is a one-man band, why a solo project? Isn’t it harder, especially at the beginning?
I’m built too stubborn so I work alone. It’s easier to argue with myself to get things done. There’s only one schedule to work around, and I can recognize when I’m in the right zone to record or not. The back-and-forth isn’t there though, so being self-critical is very important, to be open to new ideas and know when headed in the wrong direction. But I would love to work with other people on different projects. To be a part of a band and that kind of experience would be fantastic. I love to jam with other musicians, bounce ideas off each other. It’s a different kind of environment. But for the Mesita stuff, it feels right to keep it as a solo project. It’s sort of the best outlet I have for now.
Why did you choose Mesita for name? Because of the Colorado city? I also saw it means « small table » in spanish, is there a relation?
Yep, I’m named because of Mesita located in the San Luis Valley of Colorado. The very first Mesita album was thrown together about a camping trip I took to the sand dunes down in that area. I liked the name because it was a blank slate, didn’t carry much meaning (having the name translate into small table made me stick with it even more), and was three syllables. It fit with the music I was making at the time and just stuck ever since.
Your first release is Cherry Blossoms LP released in 2008, and since you are still unsigned, is that a choice? For more freedom, because of time issues?
It’s more of a choice now. I would have to have a good reason to sign to one. It would have to be the right situation. I can’t say there’s not a little bitterness there, from not hearing back from labels early on, but I try cut that out and keep the right angle on it, look at how much has been learned through this process, having to work at it and really earn it. To have premature success, if a label picked me up early, if I got hijacked by a taste-maker, shoehorned into a business model and out in a flash, I would have been robbed of the lessons and the journey. I’m thankful for how it’s going, to keep this kind of musical freedom, to keep recording and be fortunate enough to have such amazing people listening in return. That’s why I enjoy being unsigned to this day. It feels like there’s still so far to go and to grow, so much more to learn. It feels like things are just starting out, and I’m loving every minute of it.
I read that you are 24, studies are over or about to be, are you a professional musician, do you want to be one?
I don’t know… It feels weird to be turning 25 next month. Just trying to keep on working on music because it’s what I love to do. I dropped out of college at 21 and haven’t looked back. And if I stay broke, I’ll still be making music whether I have to work odd jobs on the side for a living or not.
« I’m just thrilled people are even listening to my songs! »
How have you started to compose ? What’s your fetish instrument, the one you learn first?
The first instrument I ever learned on was the guitar. My dad gave me his Martin and taught me some chords. Then I just took it and kept trying out new things with it. Seeing what sounded good, what sounded different, different ways of playing. And it spread to other instruments soon after. It’s just enjoyable to pick up a new instrument without knowing how to play it, see what happens and learn through fooling around with it.
When I listen to some of your song, like Cinnamon Candies or In the city, it often reminds me of the Antlers, the voice and the sound in general, does people tell you the same?
To have people comparing this stuff to these fantastic musicians who are way more talented than I am, it’s awesome. I’m just thrilled people are even listening to my songs!
What are your influences? What kind of music are you listening to?
It changes a lot, I don’t know… Whatever sounds good at the moment. I always have standbys like Deerhoof, Radiohead, The Black Keys, J Dilla, Destroyer… The last few years though, it’s been mostly Talk Talk. First started listening to Laughing Stock while alone at an airport waiting for a flight and haven’t been the same since.
I try to define a genre to put all your song, but except indie, I couldn’t find something more precise, how would you describe your music?
Adventure Rock… or maybe Colorado Flavored Non-Folk…?
I don’t think i’ve seen a remix of you, don’t you like remixes? I wonder why you don’t do it because many musicians use it to be known?
Some people have made some awesome remixes of my stuff. It’s not something I actively search out for, but if anyone feels like messing around with a song, something they share for free, nothing too official, I’m almost always cool with that. I’m geared toward original songs over covers or remixes, but still enjoy them. It’s sweet people even want to try remixing my stuff. Only problem is the way these songs are tracked is very destructive, so not a lot of stems can be pulled out to help remixers.
Don’t you ever try to remix a song?
I sometimes like to try and remix a track or mess around with something like that between recording albums. Kind of something to do on the off periods.
Something I often wonder now, it’s a solo project but you use many instruments, do you play all of them? You write, compose, play, record, and mix? I guess yes but it’s seems crazy to me!
Yep, tha’s how it’s done. There’s a lot of multitracking happening though… I’m not great at performing and just enjoy fooling around with it, so I can make things sound halfway decent when I’m really terrible at it.
« I’ve been feeling like I have an instrumental electronic album in me somewhere. »
Do you play lives?
Not yet… It goes back to being a solo musician. It’s almost impossible to put on a good show without help from other musicians. So a live Mesita show would be a full-band sort of show, something people would actually enjoy coming out and seeing. But to put that together and take it from this solo thing to something full blown is definitely a challenge, one I haven’t figured out. It would take a lot of time, money, the right musicians, and me not being a stubborn asshole. It might take help from a label, I don’t know… But that goes back to the label stuff. It’s all just a tangled web at the moment, hoping to sort out one of these days.
You released the amazing albumThe Coyote on April last year, what can we expect next from Mesita?
I’ve been recording new music after releasing The Coyote last year. This new album is called Future Proof and I hope to have it wrapped up in the next couple of months. After that, I’m not sure. I’ve been feeling like I have an instrumental electronic album in me somewhere. That might not happen for a while, or maybe it will? I guess just going with the flow, seeing what happens next… Still enjoy releasing an album a year, though. To stay active and working, I guess that’s the goal.
Is Colorado cool?
I love Colorado. It’s my home base, a nice place to come back to. Familiar, and the scenery is gorgeous. Tons of ski resorts, hiking trails, camping, and good people. I love traveling around, though. Moving from place to place, new people, new experiences. I’ve lived in Seattle, New York, and Austin. I guess a few more cities will be added to that list in the next few years unless I find somewhere that really feels right to stick around in. I just enjoy traveling, even outside the US. I was fortunate enough to be able to visit Europe a while back. So many great places to see, and such a fantastic experience. Paris is one of my favorite places I’ve ever seen. I hope to one day be able to see more of France for sure. I love it there.
Can you give me something you like, something you hate and something you don’t care about?
I really like the outdoors. I like blue skies, cold snowy days, big thunderstorms… the ocean, being out in the middle of nowhere looking up at the stars.
I very much dislike the weather when it’s partly overcast and 40. Not really sunny, not really cool and snowy, just a bit smoggy and brown.
I don’t care to have too many belongings. I like to keep things clean and simple and just take what I need. I can live out of a suitcase. Anything much more than than is just excess weight.
If you could be playing right now, where would it be and who would you want to be jamming with?
I’d love to be a part of a big ensemble band, or part of a band where I’m in the background, a piece of a whole not pushed up at front. I love making music solo as Mesita, but it would be great to be a part of something else different at the same time. Sort of both side-projects to each other. Both at front, next to each other in their own little way? Or something like that… It’s still my dream to jam with Broken Social Scene one day.