Assassinat d'Agnès Dury en 2007 : Rencontre avec le Président du Burundi
Publié le 14 mars 2013 par Cmasson
A cette occasion, nous avons pu parler des difficultés rencontrées dans la double procédure judiciaire, au Burundi et en France, dans l'affaire concernant le meurtre d'Agnès Dury survenu à Ruyigi au Burundi le 31 décembre 2007, alors qu'elle travaillait pour Action contre la Faim en tant que psychologue.
Des procédures qui patinent
Plus de cinq ans après ce drame, le Burundi et la France ne semblent pas en mesure d'élucider les circonstances et les raisons du meurtre d'Agnès Dury. Les procédures en France et au Burundi se sont enlisées en l'absence de coopération entre les deux pays.
Le Procureur Général de la République (PGR) du Burundi a rencontré les parties civiles et les magistrats français en France en avril 2012 à Mâcon ; puis ACF et les avocats français et burundais des parties civiles à Bujumbura en janvier 2013. Ces rencontres devaient relancer positivement les procédures dans les deux pays et le PGR s'était engagé à ce que ce soit le cas.
Toujours en phase d'enquête des années après le meurtre, nous sommes surpris de voir que la coopération entre les systèmes judiciaires burundais et français est aujourd'hui bloquée.
Une rencontre constructive avec le Président burundais
Mardi 12 mars, nous avons demandé à M. Pierre Nkurunziza que des moyens soient affectés à la justice du Burundi pour rendre possible son travail en lien avec les autorités judiciaires françaises.
Au titre de la bonne coopération judiciaire entre la France et le Burundi, nous avons demandé à ce que la Présidence s'engage et demande une coopération totale et sincère entre les autorités du Burundi et de France. Nous pensons que les relations entre nos deux pays ne peuvent que bénéficier d'un travail conjoint et transparent dans la lutte pour la justice.
«
Le président a été attentif à nos demandes et nous a promis que des avancées allaient avoir lieu rapidement dans ce dossier.
Rencontrer la plus haute autorité de l'Etat nous prouve que ce dossier est pris au sérieux et nous redonne espoir de voir enfin les coupables jugés et condamnés.
Le document-cadre sur la coopération, signé entre la France et le Burundi le 11 mars, incluant notamment le renforcement de l'État de droit est un élément favorable dans ce sens.
Nous restons cependant vigilants et mobilisés afin que justice soit enfin rendue.
A présent, nous allons demander à rencontrer le président français pour un entretien afin de s'assurer de la mise en place effective de l'entraide judiciaire entre les 2 pays. » témoigne Pauline Chetcuti, en charge du suivi du dossier à Action contre la Faim.
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